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Vidéo Pour Jean-Luc Mélenchon, "nous sommes passés dans un modèle de régime autoritaire de surveillance généralisée"

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VIDEO. Pour Jean-Luc Mélenchon, "nous sommes passés dans un modèle de régime autoritaire de surveillance généralisée"
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Article rédigé par France 3
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Invité de "Dimanche en Politique" sur France 3 dimanche 22 novembre, le chef de file de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé son opposition à la loi sur la sécurité globale, et plus précisément à l'article 24 tant controversé.

Invité de "Dimanche en Politique" dimanche 22 novembre, Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France Insoumise et candidat à la présidentielle de 2022, a réaffirmé son opposition à la loi sur la sécurité globale. La veille, des milliers de Français avaient manifesté contre le texte, et plus précisément contre l'article 24, qui interdit de diffuser des images des forces de l'ordre avec l'intention de nuire. Une proposition de loi contre laquelle Jean-Luc Mélenchon s'était mobilisé à l'Assemblée nationale.

"Le pire est de ne rien faire, répond l'homme politique lorsqu'on lui demande s'il pense que les manifestations feront faire machine arrière au gouvernement. En tout cas, on prépare les esprits à comprendre que quelque chose de grave vient d'être, ou sera, décidé en vote solennel mardi 24 novembre si une majorité se dégage pour ça. Il est possible que des députés marcheurs décident que cette fois-ci, ça fait trop, et qu'ils votent avec nous contre la loi. En réalité, nous sommes passés dans un modèle de régime autoritaire de surveillance généralisée. Cette loi est la première d'une série".

Le gouvernement "fait l'erreur de prendre les gens pour des imbéciles"

Plus tôt dans la semaine, pour calmer les tensions, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait réintroduit la garantie du droit d'informer. "Naturellement, le gouvernement a pris peur, je pense, du scandale qu'il déclenchait dans tous les milieux, y compris des gens qui n'ont rien à voir avec ma famille politique, estime Jean-Luc Mélenchon. Il fait l'erreur de prendre les gens pour des imbéciles, comme souvent. Il fait croire qu'il a amodié son texte. Pas du tout, il n'y a rien de changé".

Le député explique ensuite que le droit prévoit, de toute façon la protection des policiers. "Ce qu'introduit cet article 24, c'est la tentative d'interdire de filmer, reprend le chef de file de La France Insoumise. Un policier, quel qu'il soit, peut intervenir lorsqu'il a l'impression qu'un délit va être commis (…). Donc, si un policier vous voit avec votre téléphone, il peut dire : 'Il s'apprête à me filmer pour le diffuser ensuite, ce qui portera atteinte à mon intégrité psychique'. (…) Ça veut dire qu'à tout moment, n'importe quel policier, à n'importe quel endroit, peut décider de vous interpeller et de vous mettre en garde à vue parce que vous avez filmé".

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