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Vidéo "Nous devrions nous autoflageller, regretter la colonisation" : les propos de Jean Castex sur les "justifications à l'islamisme radical" suscitent de vives réactions

Le Premier ministre a fustigé "toutes les compromissions qu'il y a eu pendant trop d'années, les justifications à cet islamisme radical".

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre Jean Castex, à Matignon, le 29 octobre 2020. (MARTIN BUREAU / AFP)

"C'est fini, plus aucune complaisance d'intellectuels, de partis politiques, il faut que nous soyons tous unis sur la base de nos valeurs, sur la base de notre histoire", a lancé Jean Castex, invité du "20 heures" de TF1, dimanche 1er novembre. Après l'assassinat de Samuel Paty, et l'attentat de la basilique Notre-Dame de Nice (Alpes-Maritimes), le Premier ministre s'est exprimé sur le "combat idéologique" contre l'"islamisme politique et radical", demandant à la "communauté nationale" d'être "unie et fière de nos racines, de notre identité, de notre République, de notre liberté".

"Je veux ici dénoncer toutes les compromissions qu'il y a eues pendant trop d'années, les justifications à cet islamisme radical : nous devrions nous autoflageller, regretter la colonisation, je ne sais quoi encore", a lancé le chef du gouvernement.

Ces propos sur la colonisation ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, la militante féministe Caroline de Haas a ainsi jugé ce propos "terrifiant". L'eurodéputé Place publique Raphaël Glucksmann a quant à lui écrit que "les temps [étaient] trop graves pour ce genre de bouillie mentale au sommet de l'Etat". 

Cette prise de position a également fait réagir à droite de l'échiquier politique.  Le vice-président national des Republicains, Gilles Platret a salué sur Twitter les propos du chef du gouvernement, mais fustigé le manque de "cohérence au sommet de l'Etat".

Emmanuel Macron appelle à regarder la colonisation "en face"

L'élu fait référence au discours d'Emmanuel Macron en février 2017, lors d'un déplacement en Algérie. Alors candidat à l'élection présidentielle, il avait qualifié la colonisation de "vraie barbarie" et de "crime contre l'humanité". "Cela fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes", avait-il ajouté.

Dans une interview donnée à Al-Jazeera, samedi, Emmanuel Macron a une nouvelle fois assuré que la France devait regarder le "colonialisme et l'histoire de la France (...) en face". "Il faut aller au bout, d'ailleurs, de ce travail de réconciliation par l'histoire, la vérité", a lancé le chef de l'Etat.

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