: Vidéo "Nous devrions nous autoflageller, regretter la colonisation" : les propos de Jean Castex sur les "justifications à l'islamisme radical" suscitent de vives réactions
Le Premier ministre a fustigé "toutes les compromissions qu'il y a eu pendant trop d'années, les justifications à cet islamisme radical".
"C'est fini, plus aucune complaisance d'intellectuels, de partis politiques, il faut que nous soyons tous unis sur la base de nos valeurs, sur la base de notre histoire", a lancé Jean Castex, invité du "20 heures" de TF1, dimanche 1er novembre. Après l'assassinat de Samuel Paty, et l'attentat de la basilique Notre-Dame de Nice (Alpes-Maritimes), le Premier ministre s'est exprimé sur le "combat idéologique" contre l'"islamisme politique et radical", demandant à la "communauté nationale" d'être "unie et fière de nos racines, de notre identité, de notre République, de notre liberté".
"Je veux ici dénoncer toutes les compromissions qu'il y a eues pendant trop d'années, les justifications à cet islamisme radical : nous devrions nous autoflageller, regretter la colonisation, je ne sais quoi encore", a lancé le chef du gouvernement.
Le Premier ministre Jean Castex sur TF1 ce 1er novembre 2020 :" Nous devrions nous auto-flageller, regretter la colonisation, je ne sais quoi..."
— Nassira El Moaddem (@NassiraELM) November 1, 2020
Le 1er novembre 1954 est considéré comme le début de la guerre d'indépendance d'Algérie... https://t.co/ogg4wjgZXd
Ces propos sur la colonisation ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, la militante féministe Caroline de Haas a ainsi jugé ce propos "terrifiant". L'eurodéputé Place publique Raphaël Glucksmann a quant à lui écrit que "les temps [étaient] trop graves pour ce genre de bouillie mentale au sommet de l'Etat".
Jean Castex Le Pen : « Nous devrions regretter la colonisation, je ne sais quoi encore... »
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) November 1, 2020
Terrifiant. #Castex20h
.@JeanCASTEX les temps sont trop graves pour ce genre de bouillie mentale au sommet de l’Etat. En liant la lutte vitale contre le fanatisme islamiste et le rejet de la critique de la colonisation, vous servez ceux que vous voulez combattre et sabotez ce que vous entendez défendre https://t.co/oNJCFgk9wQ
— Raphael Glucksmann (@rglucks1) November 1, 2020
Cette prise de position a également fait réagir à droite de l'échiquier politique. Le vice-président national des Republicains, Gilles Platret a salué sur Twitter les propos du chef du gouvernement, mais fustigé le manque de "cohérence au sommet de l'Etat".
Le Premier Ministre dénonce sur @TF1 la mauvaise conscience que certains voudraient instaurer sur la #colonisation. Bien dit ! Rappelons qu’en 2017, @EmmanuelMacron avait qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité ». La cohérence règne au sommet de l’Etat. pic.twitter.com/kTc8cbmjmI
— Gilles PLATRET (@gillesplatret) November 1, 2020
Emmanuel Macron appelle à regarder la colonisation "en face"
L'élu fait référence au discours d'Emmanuel Macron en février 2017, lors d'un déplacement en Algérie. Alors candidat à l'élection présidentielle, il avait qualifié la colonisation de "vraie barbarie" et de "crime contre l'humanité". "Cela fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes", avait-il ajouté.
Dans une interview donnée à Al-Jazeera, samedi, Emmanuel Macron a une nouvelle fois assuré que la France devait regarder le "colonialisme et l'histoire de la France (...) en face". "Il faut aller au bout, d'ailleurs, de ce travail de réconciliation par l'histoire, la vérité", a lancé le chef de l'Etat.
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