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Jean-François Copé dénonce un "racisme anti-blanc" dans certains quartiers

Dans son "Manifeste pour une droite décomplexée", dont Le Figaro magazine publie des extraits vendredi, le secrétaire général de l'UMP dit vouloir "briser un tabou" en évoquant l'existence d'un racisme anti-blanc. Une expression utilisée à plusieurs reprises par le Front national.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Eric Gaillard Reuters)

Sentiment profond ? Volonté de faire parler de soi ? Stratégie politique de droitisation dans la campagne pour la présidence de l'UMP ? En tout cas, pour Jean-François Copé, "un racisme anti-blanc se développe dans les quartiers de nos villes" . Il le dit dans son "Manifeste pour une droite décomplexée" , dont de larges extraits sont à paraître vendredi dans le Figaro Magazine.

 Le secrétaire général de l'UMP y évoque "des individus -dont certains ont la nationalité française- (qui) méprisent des Français qualifiés de gaulois au prétexte qu'ils n'ont pas la même religion, la même couleur de peau ou les mêmes origines qu'eux" .

Compter ses soutiens à l'UMP

Une déclaration qui devrait faire réagir... et Jean-François Copé en a bien conscience: "Je sais que je brise un tabou en employant le terme de racisme anti-blanc mais je le fais à dessein, parce que c'est la vérité que vivent certains de nos concitoyens et que le silence ne fait qu'aggraver les traumatismes" .

Une prise de position qui devrait en tout cas permettre à Jean-François Copé de compter ses soutiens au sein de l'UMP en vue de la primaire du parti face à François Fillon. Même si Brice Hortefeux dit refuser ce mercredi matin de se prononcer, l'ancien ministre de l'Intérieur se dit "d'accord sur le fond"   avec le député-maire de Meaux. En revanche, Nathalie Kosciusko-Morizet "n'aime pas trop ce type de formules qui, me semble-t-il, demandent à être explicitées" .

Marine Le Pen l'avait déjà dit

"Racisme anti-blanc":  une formule politiquement marquée. L'expression n'est pas nouvelle. En mai dernier, pendant la campagne des législatives, Marine Le Pen réclamait au gouvernement la création d'une loi contre "l'explosion du racisme anti-Français, qui fait des ravages dans les banlieues" .

 

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