Jean-François Copé prépare 2017 : "Il faudra réformer vite et fort"
Devant plus de 2.000 personnes réunies sous une grande tente blanche pour un déjeuner champêtre, Jean-François Copé s'est posé en candidat légitime pour l'élection présidentielle de 2017. Et il a esquissé les grandes lignes d'un programme et d'une façon de gouverner:
" Il faudra
réformer vite et fort, sans trembler ni tergiverser" pour "mettre en place
un État efficace... En 6 mois, nous adopterons les
grandes réformes par ordonnances. Et nous aurons alors tout le reste
du mandat pour les faire appliquer, pour les expliquer,
pour les évaluer."
Sans surprise, le président de l'UMP a aussi désapprouvé la création d'une peine de probation annoncée samedi par la garde des Sceaux. "Madame Taubira
n'a pas construit une seule place de prison et elle refuse de le faire ",
a-t-il déploré. "Elle suit une ligne idéologique extrêmement claire : pour
elle, la prison créé de la
délinquance. Pourtant, la vérité, c'est que c'est l'impunité qui créé la
délinquance ", a-t-il poursuivi. Ironisant sur le conflit qui oppose les ministres de la Justice et de l'Intérieur, Manuel Valls en a aussi pris pour son grade. Il est "le premie r responsable de l'échec dans la lutte contre
la délinquance et les réseaux mafieux " , a affirmé M. Copé. D'après lui, "derrière la mise en scène artificielle " de la querelle Valls et Taubira, "il y a une vraie question : quelle polit ique pénale pour la France ? "
Quant au président de la République, "u ne fois de plus, François Hollande
tergiverse (...), ce qui importe,
ce ne sont pas les gesticulations (...), ce sont les faits ", * a martelé le patron de l'UMP. *
Une solution pour la croissance
Outre la réforme de la justice pénale et "l'insécurité " dans le pays, Jean-François Copé a critiqué la politique économique du gouvernement et avancé des pistes de travail. Il a évoqué le "ras-le-bol fiscal'" dénoncé par le ministre de l'Economie Pierre Moscovici, et estimé que "l'escalade fiscale s'est poursuivie alors que jamais les Français n'ont été autant écrasés de taxes, d'impôts et de charges. C'est désormais le premier frein à la croissance ".
Dette presque acquittée
Enfin, le patron de l'UMP est revenu sur la souscription
lancée par le parti début juillet, suite à l'annulation des comptes de campagne
de Nicolas Sarkozy. Selon M. Copé, cet
appel aux dons aurait déjà permis de réunir 10,6 millions d'euros, sur les 11
qui restent à rembourser aux banques. "C'est la plus importante collecte jamais réalisée par un
parti politique dans l'histoire de la Vème République" , a lancé le patron de l'UMP, reconnaissant que le parti n'est pas pour autant "à l'abri des
contingences financières" .
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