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Jean-François Copé prône la générosité, le courage et la fermeté pour refonder l'UMP

A quelques mois de la compétition pour la présidence de l'UMP, et assumant son ambition, l'actuel patron du parti, Jean-François Copé, assure que son image n'a jamais été son principal sujet de préoccupation.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Jean-François Copé tient meeting à Paris, le 26 mai 2012. (AFP - Thomas Samson)

A quelques mois de la compétition pour la présidence de l'UMP, et assumant son ambition, l'actuel patron du parti, Jean-François Copé, assure que son image n'a jamais été son principal sujet de préoccupation.

Selon un récent sondage de BVA, l'actuel patron de l'UMP, Jean-François Copé, n'est pas le favori pour prendre la présidence de l'UMP.

Pour ce poste, les Français comme les sympathisants de droite préfèrent le Premier ministre François Fillon, selon cette étude réalisée fin mai pour Aujourd'hui en France-le Parisien.

Pas question pour autant pour l'actuel secrétaire général de l'UMP de s'avouer vaincu. Réélu dans de Seine-et-Marne dimanche, Jean-François Copé est reparti en campagne.

Outre la consolidation de son réseau, à travers notamment son soutien à Christian Jacob, qui lui brigue la présidence du groupe UMP à l'Assemblée, l'élu de Meaux amorce un changement de ton et revient sur son attitude durant la campagne dans un entretien à l'Express dont il assure la promotion via son compte Twitter.

Paris n'est pas Meaux

Assurant que son image n'a jamais été son principal sujet de préoccupation, M. Copé explique son comportement pendant la bataille électorale. "Il fallait que certains ne craignent pas de s'engager très fortement. Ce qui conduit à être sur la forme et le ton parfois un peu excessif par rapport à ce que l'on est fondamentalement".

"Ce qui me définit le mieux, je crois, c'est mon engagement à Meaux, auprès de mes concitoyens (...) A Paris, j'ai l'image de celui qui doit animer une équipe, qui doit parfois être au-devant de ses troupes pour conduire les combats difficiles, mais la principale partie de ma vie, c'est ma mission d'élu local à Meaux", affirme-t-il.

Citant le projet de François Hollande qu'il considère comme "déconnecté de la réalité européenne et mondiale", M. Copé assure que sur le fond, il n'est "pas quelqu'un d'agressif".

Générosité, courage, fermeté

Outre l'image, le député de Meaux pose les premiers jalons de la refondation de l'UMP. Evoquant les "valeurs" qui doivent servir de socle à la réflexion, M. Copé cite la générosité, le courage et la fermeté.

Pour ce qui est de la première, le député de Meaux ne fait que reprendre ses propos de campagne. S'il assure qu'elle doit être "en haut de la hiérarchie des valeurs", M. Copé ajoute aussitôt "à une condition : ne pas confondre générosité et assistanat". "Et, de ce point de vue, nous aurions collectivement dû valoriser davantage ce que nous avons fait pour défendre le modèle social français face à la crise", ajoute-t-il.

Le courage est développé à l'aune des décisions économiques difficiles à prendre pour réduire les déficits et qui supposent "plus de travail, plus de formation".

Concernant la fermeté, M. Copé entend ne pas caler sur un certain nombre de sujets "de la légalisation du cannabis, à la lutte contre les intégristes ou contre la culture de l'excuse". Il reconnaît toutefois avoir évolué sur la question de l'identité française.

Elle "doit être vue dans un sens plus positif, non pas pour affirmer un rejet de l'autre, mais pour réfléchir aux fondamentaux du "vivre ensemble", admet-il aujourd'hui.

"Etre un bon chef de famille et un bon chef d'équipe"

Sur la gouvernance de l'UMP, M. Copé énonce deux qualités : être un bon chef de famille "parce qu'il faut sans cesse apaiser, dialoguer, rabibocher, rassembler" et être un bon chef d'équipe "parce qu'on est là pour faire émerger une ligne politique, de manière collégiale, qui soit claire et courageuse".

"J'ai toujours regardé avec circonspection la manière dont François Hollande a géré le Parti socialiste : son obsession du consensus noyait toute forme de courage", critique-t-il au passage.

Est-il le mieux placé pour remplir ce rôle ? M. Copé renvoie au choix des militans tout en indiquant ses deux priorités des prochaines semaines : le lancement du "plus grand plan de recrutement jamais réalisé à l'UMP" et d'"un grand travail de réflexion programmatique.

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