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Jean-Luc Mélenchon clôt la polémique avec François Hollande

Le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a estimé que "l'incident" était "clos", mercredi 15 février, après les propos de François Hollande sur les communistes mais juge nécessaire une clarification sur les marchés financiers.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Luc Mélenchon et François Hollande, à l'Assemblée nationale, le 7 mai 2002. (AFP - Philippe Desmazes)

Le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a estimé que "l'incident" était "clos", mercredi 15 février, après les propos de François Hollande sur les communistes mais juge nécessaire une clarification sur les marchés financiers.

Un jour après son coup de colère contre François Hollande, Jean-Luc Mélenchon et ses amis ont fait baisser la pression.

Les propos du candidat socialiste au journal The Guardian sur la "disparition des communistes" et les marchés financiers qui "n'avaient rien à craindre", avaient pourtant suscité une kyrielle de réactions de la gauche du Parti socialiste.

Mais à soixante-sept jours du premier tout de la présidentielle, et à quelques heures de l'entrée en campagne du Président, Nicolas Sarkozy, les responsables du Front de gauche ont apaisé le débat.

Fin de la polémique sur l'influence du communisme...

"L'incident est clos", a indiqué M. Mélenchon, mercredi, dans un communiqué. "Je veux croire qu'il a pris la mesure de l'indignation qu'a suscitée ce mépris à l'égard d'une réalité essentielle de la gauche", a-t-il ajouté.

Même son de cloche du côté du secrétaire national du Parti communiste après avoir pris acte des "propos rectifiés".

Pierre Laurent a indiqué en effet avoir reçu un sms du candidat PS pour lui "expliquer le sens qu'il donnait à sa déclaration, à savoir que nous n'étions pas aussi influents qu'avant" et qu'il considérait "notre existence pour la victoire de la gauche".

... mais vigilance quant à l'attitude à l'égard des marchés

S'ils passent l'éponge sur "le communisme", les deux leaders du Front de gauche estiment que le fond du problème politique posé par l'entretien au Guardian demeure, le candidat du PS ayant déclaré : "la gauche a gouverné pendant 15 ans, pendant lesquels elle a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n'y a pas de crainte à avoir".

"Ces déclarations montrent qu'on ne peut à la fois plaire à la City et rassembler la gauche. Pour ma part j'ai choisi", affirme M. Mélenchon : "voilà le débat qui compte avec lui. L'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy nous fixe d'autres urgences que les garanties à bon compte données à la City".

Une façon de rappeler pour M. Mélenchon que le candidat PS est un "concurrent" à gauche mais pas un adversaire.

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