Jean-Luc Mélenchon : "la présidentielle est une grande chance pour se prononcer"
Le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a dit avoir "la certitude" mardi 29 novembre que ses idées concernant les solutions à la crise dans l'Union européenne "avancent" et que la présidentielle permettrait de choisir la bonne politique.
Il le répète à longueur de meeting, la situation de l'Union Européenne est grave. Mais pas question pour autant de céder à la panique.
A l'issue d'une réunion avec des économistes dans un restaurant parisien, mardi soir, l'eurodéputé s'est dit persuadé que ses thèses progressaient et a répété que l'élection présidentielle était une grande occasion pour se prononcer sur la politique européenne à mettre en œuvre.
La BCE doit intervenir
Parmi les propositions de Jean-Luc Mélenchon : une plus grande intervention de la Banque centrale européenne (BCE) : "Il faut que la BCE prête directement aux Etats et rachète la dette et les déficits". Seule une modification du statut et des missions de la BCE peuvent briser la spéculation, estime le candidat du FG.
Du même avis, l'économiste Jacques Généreux (Parti de gauche) regrette par ailleurs le temps perdu. Pour ce professeur à Sciences Po, proche de Jean-Luc Mélenchon : "si on avait commencé dès le début de la crise à accepter la restructuration de la dette grecque et à accepter que la BCE intervienne et aide directement les Etats, nous n'en serions pas là".
Depuis le début de la crise grecque, le Front de Gauche martèle qu'il existe une solution simple : que la Banque centrale européenne prête à la Grèce au taux d'intérêt dont bénéficient les banques privées, soit 1%.
L'élection est une opportunité
Selon Jean-Luc Mélenchon : "la présidentielle est une grande chance pour se prononcer - comme un référendum le ferait - sur le contenu de la politique européenne qu'on veut voir mettre en oeuvre".
Pour celui qui a "voté" non en 2005 puis refusé le traité de Lisbonne, la situation est le résultat direct de l'organisation actuelle de l'UE à partir du Traité de Lisbonne voté contre l'avis du peuple français" après le référendum de 2005.
L'eurodéputé a mis en cause à plusieurs reprises le "duopôle Merkel-Sarkozy" sur la gestion de la crise. La semaine dernière, sur son blog, l'ancien socialiste s'en était pris plus directement au chef d'Etat français lui reprochant de "s'est prosterné une fois de plus devant la chancelière allemande".
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