Jean-Luc Mélenchon se réjouit de la proposition de Nicolas Sarkozy de taxer les exilés fiscaux
Après la prestation télévisée de Nicolas Sarkozy lundi soir, ses adversaires ont commenté les annonces notamment celle ciblant les exilés fiscaux. La majorité a elle salué l'intervention du président candidat.
Flirtant désormais avec le seuil des 10% d'intentions de vote, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon a salué, à sa manière, la dernière proposition fiscale du président sortant.
Le candidat du Front de gauche a de quoi ironiser. Cette mesure fait partie de son programme. "Une loi anti-évasion fiscale permettra l'imposition des revenus des Français à l'étranger", écrit en effet M. Mélenchon en page 12 de son livre "L'humain d'abord".
Coup double pour Mélenchon
"Je triomphe ! Le Président de la République sortant reprend à son compte la solution du Front de Gauche concernant la taxation des déserteurs fiscaux à l'étranger !" a réagi l'eurodéputé lundi soir dans un communiqué.
"Hier, il reprenait notre idée de désobéissance européenne. Et il y a quinze jours, c'était François Hollande qui adoptait l'idée du revenu maximum des hyper riches !", écrit encore M. Mélenchon, allusion à la proposition de taxation à 75% des hauts revenus de François Hollande.
"Nos idées sont désormais au centre du débat et des solutions quand il s'agit d'avoir de l'audace et d'organiser le partage des richesses", écrit encore M. Mélenchon.
Hollande : "Il y a surenchère en ce moment !"
Pour le candidat socialiste, François Hollande, point d'humour mais plutôt une critique de la campagne menée par le président sortant. "Il y a surenchère en ce moment !", a-t-il fait valoir mardi en marge d'un colloque sur "Les défis de la compétitivité" organisé au Carrousel du Louvre, à Paris.
"Soit la mesure est un leurre parce qu'en définitive, si ça ne concerne pas les artistes, les sportifs et ceux qui ont mis leur patrimoine dans les pays concernés, ça concerne qui ? Uniquement ceux qui auront des revenus du capital ?", a demandé le député de Corrèze.
Et d'ajouter : "Ou la mesure est beaucoup plus forte et concerne la question de l'ensemble de l'exil fiscal et ça supposera de négocier toutes les conventions fiscales avec les pays concernés.
Avant de conclure : "J'ai l'impression qu'en ce moment, il y a un candidat qui est prêt à tout renégocier sauf le Traité (budgétaire européen, ndlr) qui vient d'être signé. Je laisse à chacun le jugement sur cette façon de faire campagne".
Eva Joly suggère sur Twitter
La pourfendeuse des paradis fiscaux a elle aussi taclé Nicolas Sarkozy.
Dans un message sur con compte twitter, la candidate d'Europe Ecologie-Les Verts, , écrit : "Si Nicolas Sarkozy veut trouver les exilés fiscaux, ne devrait-il pas commencer par consulter son carnet d'adresses ?".
L'UMP salue la précision des annonces de Sarkozy
Les membres de la majorité ont à l'inverse salué la prestation télévisée du chef de l'Etat sans s'attarder, outre mesure, sur l'annonce fiscale du soir.
"Nicolas Sarkozy a fait preuve de pédagogie pour répondre aux questions des Français", a commenté le député UMP Sébastien Huyghe. "Il a établi tout au long de l'émission un véritable contraste avec François Hollande, que ce soit par la précision des propositions avancées, par l'explication claire de leur objectif ou par leur intangibilité depuis leur première annonce", a poursuivi l'élu du Nord.
"Sur le fond on a vu avec Nicolas Sarkozy dans cet exercice un homme politique serein, à l'écoute mais pas suiviste, proche de la réalité des difficultés que vivent les Français", a souligné de son côté Valérie Rosso-Debord.
"Quel saisissant contraste avec le candidat du parti socialiste François Hollande qui de tergiversations en reculades a entamé un incroyable tango électoraliste !", conlut la députée UMP de Meurthe-et-Moselle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.