Mort de Jean-Marie Le Pen : il a "joué un rôle dans la vie publique" qui "relève désormais du jugement de l'histoire", déclare l'Elysée

Le cofondateur du Front national a été condamné à de nombreuses reprises pour injure, incitation à la haine raciale ou contestation de crime contre l'humanité.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), le 9 janvier 2019. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Un communiqué laconique. Le cofondateur du Front national Jean-Marie Le Pen, mort mardi 7 janvier à l'âge de 96 ans, était une "figure historique de l'extrême droite" dont le "rôle dans la vie publique de notre pays pendant près de soixante-dix ans (...) relève désormais du jugement de l'histoire", a déclaré l'Elysée.

"Le président de la République exprime ses condoléances à sa famille et ses proches", a ajouté la présidence, dont le communiqué retrace brièvement la biographie du cofondateur du Front national. Un parcours jalonné de polémiques qui lui auront valu de multiples condamnations pour injure, incitation à la haine raciale ou contestation de crime contre l'humanité.

Jean-Marie Le Pen "aura été une figure de la vie politique française", au-delà "des polémiques qui étaient son arme préférée et des affrontements nécessaires sur le fond", a quant à lui déclaré le Premier ministre, François Bayrou, ajoutant : "On savait, en le combattant, quel combattant il était."

De nombreux élus d'extrême droite ont salué Jean-Marie Le Pen comme un "visionnaire" ou un "précurseur du mouvement national", le président du RN, Jordan Bardella, applaudissant un homme qui a "toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté". A gauche, Jean-Luc Mélenchon soutient que "le respect de la dignité des morts et du chagrin de leurs proches n'efface pas le droit de juger leurs actes", et appelle à poursuivre "le combat (...) contre la haine, le racisme, l'islamophobie et l'antisémitisme qu'il a répandus".

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