Jérôme Cahuzac ne sera pas candidat à la législative partielle en Lot-et-Garonne
C'est la fin du suspense : après plusieurs semaines d'interrogation, de rumeurs et de démentis, Jérôme Cahuzac a enfin rendu sa décision. Il ne sera pas candidat à sa propre succession sur le siège de député de la 3e circonscription du Lot-et-Garonne.
L'ancien ministre du Budget l'a affirmé au quotidien La dépêche du midi , qui publie dimanche une interview de Jérôme Cahuzac :
"Je ne serai pas candidat. J'espère que chacun comprendra et respectera ce choix douloureux et qui me fut bien difficile à faire"
Une décision à contrecoeur
"S'en remettre au suffrage universel serait-il donc indécent ou impudique ? À croire que certains avaient peur de ce que le peuple dirait ", déclare l'ancien ministre, qui avoue avoir craint surtout "une campagne violemment haineuse avec un harcèlement médiatique incessant, rendant toutes les explications difficiles ou impossibles, compromettant ou gachant le rendez vous que j'espérais avec les électeurs ".
Mais peut-être faut-il voir aussi l'influence d'un sondage qui lui donnait à peine 11% des voix, loin derrière la droite et le PS... Ou sa difficulté à trouver un suppléant. Jérôme Cahuzac a essuyé au moins trois refus.
Enfin, à propos du processus judiciaire au coeur duquel il se trouve après la révélation de la fraude fiscale vers des comptes en Suisse, il déclare que les montants concernés ont d'ores et déjà été rapatriés en France. "Les montants litigieux sont en France à la disposition de la justice. Je paierai ma dette. Et je ferai don du reliquat, s'il existe, à des oeuvres caritatives de l'arondissement ", déclare Jérôme Cahuzac.
Le PS (un peu) soulagé
"C'était la seule décision possible ", a réagi le chef du parti socialiste du Lot-et-Garonne Matthias Fekl. "Cette décision s'imposait. Elle va permettre maintenant à cette campagne d'aborder les vrais sujets ". Les candidatures doivent être déposées d'ici à la fin de la semaine.
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