Les éditions Fayard attaquent en justice Mediatransports, qui refuse de réaliser une campagne d'affichage pour le livre de Jordan Bardella
Les éditions Fayard ont annoncé, vendredi 8 novembre, qu'elles attaquaient en justice la régie publicitaire ferroviaire Mediatransports après son refus de la campagne d'affichage pour le livre de Jordan Bardella. "Les Éditions Fayard ont saisi aujourd'hui, via la société Hachette Livre et ses conseils, maîtres Sarah Saldmann et Christian Charrière-Bournazel, le tribunal de commerce de Paris afin de faire valoir leurs droits et de contraindre la régie Mediatransports à exécuter son contrat de diffusion", écrit dans un communiqué l'éditeur du président du Rassemblement national.
Ce livre publié samedi, intitulé Ce que je cherche, est le premier d'un responsable du Rassemblement national à être publié par une grande maison d'édition. Mediatransports, qui exploite les panneaux publicitaires pour le compte de la RATP et Gares et Connexions (filiale de la SNCF), a justifié la rupture du contrat par la nature du livre. Pour la régie, "la promotion de l'ouvrage d'un homme politique en exercice" porte atteinte au "principe de neutralité".
"Atteinte grave à la liberté d'expression"
Selon Fayard, "cela constitue une atteinte grave à la liberté d'expression. D'autres personnalités politiques, de tous bords, ont pu bénéficier de campagnes d'affichage, sans subir de discrimination ni d'inégalité de traitement". "La couverture du livre de M. Bardella, support de cette campagne de communication, ne comporte aucune prise de position politique", a ajouté la maison d'édition.
Fayard est une filiale du numéro un français du livre, Hachette Livre, qui appartient à Lagardère et donc à Vivendi, groupe du milliardaire conservateur Vincent Bolloré. Cette maison d'édition, l'une des plus anciennes de France encore en activité, a porté à sa tête en juin Lise Boëll, éditrice qui a fait du polémiste d'extrême droite et journaliste du Figaro Éric Zemmour un auteur à succès.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.