Affaire Julien Bayou : la cellule sur les violences sexuelles et sexistes d'EELV clôt son enquête, faute d'avoir pu la "mener à bien"
L'affaire Bayou n'aura pas de suite au sein d'Europe Ecologie-Les Verts. La cellule d’enquête et de sanction sur le harcèlement et les violences sexuelles et sexistes du parti a annoncé mercredi 1er février clore le dossier sur le cas de Julien Bayou, faute d'avoir pu "mener à bien son enquête". L'ancien secrétaire national du parti était accusé de violences psychologiques par une ex-compagne.
La cellule considère que les conditions n'ont pas été réunies pour lancer les investigations, écrit le bureau exécutif d'EELV dans un communiqué. "L'audition initiale, point de départ de l'investigation, n'a pas pu avoir lieu" et "personne d'autre n'a saisi la cellule au sujet de Julien Bayou", justifie-t-il.
Déflagration en interne
En septembre dernier, le député avait dû se mettre en retrait de ses postes de secrétaire national d'EELV et de co-président du groupe des députés écologistes le temps de cette instruction en interne. L'affaire a provoqué une déflagration en interne à quelques semaines du congrès, puisque les accusations de l'ex-compagne ont été dévoilées en direct à la télévision par Sandrine Rousseau, porteuse d'une ligne stratégique adverse au sein du parti.
Appuyé par certains cadres, Julien Bayou avait contre-attaqué en accusant la finaliste de la primaire écologiste pour la présidentielle d'être "allée trop loin", appelant à ne "pas confondre féminisme et maccarthysme". "Il n'y a pas d'affaire Bayou. Il n'y a pas d'accusation. Il n'y a pas de fait sous-tendant les anathèmes que j'ai pu entendre", avait insisté le député de Paris. Il avait réclamé de pouvoir s'expliquer devant la cellule, en vain puisque la procédure impliquait d'abord d'auditionner son ex-compagne.
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