Le député écologiste Julien Bayou, accusé de "violences psychologiques" par son ex-compagne, se met en retrait de son parti

Son ex-conjointe a annoncé mercredi avoir porté plainte pour harcèlement moral et abus de faiblesse contre l'ancien leader d'EELV.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le député écologiste Julien Bayou, le 27 février 2024 à Paris. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Accusé de "violences psychologiques" par son ex-compagne, Julien Bayou, ancien leader des Ecologistes (ex-Europe Écologie-Les Verts), a annoncé, jeudi 7 mars, qu'il se mettait en retrait de son parti et de son groupe à l'Assemblée nationale pour pouvoir se défendre. Prenant "acte" de la plainte de son ex-compagne, il estime dans un communiqué transmis à l'AFP que cette procédure va lui permettre de "prouver [son] innocence". "Je ne m'exprimerai plus en leur nom le temps de l'enquête", ajoute-t-il.

Dans son communiqué, Julien Bayou dit savoir son groupe et son parti sont "attachés à l'État de droit", et ainsi savoir "qu'ils [lui] permettront de reprendre [sa] place, au groupe comme au sein du mouvement, une fois [son] innocence définitivement prouvée". "Cette décision était nécessaire, pour que pendant le temps de la procédure judiciaire, il ne s'exprime pas en notre nom", a salué sur X la présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, Cyrielle Chatelain. 

Deuxième retrait du député

Le député est visé par une plainte pour harcèlement moral et abus frauduleux de l'état de faiblesse de son ex-conjointe, Anaïs Leleux, qui a affirmé mercredi vouloir faire de cette séquence "le procès féministe du siècle". Les faits dont témoigne la victime présumée "sont extrêmement graves et nous les prenons très au sérieux. Écouter la parole des femmes victimes, l'encourager et agir en conséquence, est de notre responsabilité en tant que parti", a réagi le parti écologiste mercredi.

C'est la deuxième fois que l'élu écologiste se met en retrait. Il l'avait déjà fait en septembre 2022, quittant même la tête de son parti et de son groupe à cause des premières révélations sur cette affaire. En février 2023, son groupe avait finalement acté la fin de ce retrait, après la clôture d'une enquête interne du parti, faute d'avoir pu entendre la plaignante.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.