L'UMP a les plus grandes difficultés pour finaliser ses listes de candidats pour les régionales
"On n'a jamais vu ça", a ainsi déclaré à l'AFP un spécialiste des questions électorales de l'UMP. "Il y a des casus belli dans de nombreuses régions", a ajouté un autre membre de l'UMP.
De fait, les listes devaient être établies vendredi dernier, puis rendues publiques samedi à l'issue d'un conseil national.
La tête de liste en Ile-de-France Valérie Pécresse avait même décidé d'inviter tous ses colistiers à un déjeuner samedi 30 janvier. Ce déjeuner a été reporté au 7 février. Mais mardi les compositions des listes n'étaient toujours pas connues. "Et on ne sait toujours pas quand elles le seront", a-t-on ajouté à l'UMP, en n'excluant pas que les négociations se poursuivent jusqu'au dernier moment, entre les 8 et les 15 février, dates de dépôt des listes.
"Le mouvement considère que l'on a laissé trop de place pour les alliés de l'UMP, qui en réalité ne représentent pas grand chose", a-t-on expliqué à l'AFP. Le président du parti Chasse, Pêche, Nature et Traditions (CPNT) Frédéric Nihous figure par exemple à la troisième place de la liste de la majorité présidentielle des Pyrénées-Atlantiques, en position éligible.
Par ailleurs, il n'y a pas eu assez de concertation entre les têtes de listes et les parlementaires. Autre reproche, de nombreux membres de cabinets ministériels figurent en bonne position. En revanche, il n'y a pas assez de gens du terrain, ce qui "provoque une bronca", a-t-on dit. "Les militants UMP, canal historique RPR, sont très mécontents", a résumé un autre élu UMP.
Les difficultés sont partout, a-t-on précisé à l'AFP : en Ile-de-France, en Rhône-Alpes, en Midi-Pyrénées, dans le Nord-Pas-de-Calais, en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, en Poitou-Charentes...
"Normalement, les têtes de liste désignées peuvent avoir certaines idées pour choisir leurs coéquipiers, qu'elles soumettent aux instances du parti", a-t-on expliqué. "Mais cette année, elles ont pris trop de liberté. La tête de liste en Midi-Pyrénées Brigitte Barèges a ainsi publié sa liste dans la presse avant d'en parler au parti. Et elle est capable de déposer sa liste dès lundi
sans avoir l'accord des instances régionales de l'UMP", a-t-on poursuivi.
La situation est telle que des arbitrages finaux devraient avoir lieu à l'Elysée, a confié un autre membre de l'UMP.
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