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La Cour d'appel de Bordeaux confirme la détention de l'ex gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt

La cour d'appel de Bordeaux a confirmé, vendredi 30 mars, le placement en détention de l'ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, écroué depuis le 23 mars, pour, notamment, complicité d'abus de faiblesse.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Liliane Bettencourt et Patrice de Maistre, au musée du quai Branly, le 18 octobre 2010. (AFP - Fred Dufour)

La cour d'appel de Bordeaux a confirmé, vendredi 30 mars, le placement en détention de l'ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, écroué depuis le 23 mars, pour, notamment, complicité d'abus de faiblesse.

La décision était attendue. Par l'intéressé sans doute mais aussi par une partie de la classe politique tant l'affaire est sensible.

Vendredi matin, la cour d'appel de Bordeaux a confirmé l'ordonnance de placement en détention provisoire de Patrice de Maistre dans le cadre de l'affaire d'abus de faiblesse à l'encontre de la milliardaire, Liliane Bettencourt.

Elle a également ordonné "une expertise médicale pour vérifier la compatibilité de la détention avec son état de santé".

Les soupçons du juge d'instruction

Outre l'abus de confiance, l'escroquerie aggravée, l'abus de faiblesse et l'abus de biens sociaux au préjudice de l'héritière de l'Oréal, M. De Maistre est soupçonné d'avoir joué un rôle dans le financement du parti de la majorité.

Dans son ordonnance justifiant la demande de placement en détention, dont des éléments sont sortis dans la presse, le juge d'instruction de Bordeaux, Jean-Michel Gentil, a souligné la concomitance de dates entre deux envois d'argent provenant de comptes en Suisse de Mme Bettencourt et des contacts avec Eric Woerth, alors trésorier de l'UMP, voire Nicolas Sarkozy, candidat à la présidentielle.

Ce document évoque deux retours de fonds de 400.000 euros, le 5 février 2007 et le 26 avril 2007.

M. Maistre dément toute implication

"Je n'ai rien fait de ce qui m'est reproché, j'ai seulement travaillé. Ce que je n'ai pas fait, c'est arrêter un système qui existait depuis 40 ans", a assuré, jeudi à l'audience. M. de Maistre, visant apparemment la manière dont circulait l'argent chez les Bettencourt.

"C'aurait été plus facile pour moi de dénoncer" ce système, a-t-il dit.

Ses avocats avaient fait valoir de leur côté qu'aucun fait nouveau ne justifiait ce placement en détention. En vain.

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