Cet article date de plus de douze ans.

La dernière bataille de François Bayrou ?

Le président du MoDem se retrouve en difficulté dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Il dit payer le prix de son choix à la présidentielle, en faveur de François Hollande.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

François Bayrou deuxième, avec 23,63% des suffrages. Loin derrière la socialiste Nathalie Chabanne (34,9%), et peu devant l'UMP Eric Saubatte (21,71%) : le second tour s'annonce bien difficile, dimanche prochain.

Son avenir à l'Assemblée nationale semble de plus en plus compromis. Selon le dernier sondage local, qui évoquait cette possibilité d'une triangulaire, il ne recueillerait que 33% des suffrages, contre 43% pour la candidate socialiste, et 24% pour l'UMP.

Son avenir est en tout cas lié au bureau national de l'UMP, qui doit se réunir lundi pour évoquer le maintien ou non de son candidat. Peu d'espoir tout de même : au lendemain de la présidentielle, Jean-François Copé avait prévenu qu'il ne ferait pas de cadeau...

Cet échec, François Bayrou l'explique lui-même aisément : "Une partie importante de mon électorat traditionnel n'a pas compris, pas accepté ma décision de voter François Hollande au deuxième tour de la présidentielle (...) et les électeurs socialistes ont eux considéré que ce choix ne changeait rien" . Sa conclusion est sans appel : il dit réaliser "combien il était difficile de tendre la main".

Plus proche sera la chute ? Le MoDem présentait quelque 400 candidats ; il est crédité d'1,5% des voix. Un effondrement par rapport à 2007 (7,61%). Cet échec pourrait conduire à un éclatement du mouvement, divisé entre partisans d'une alliance avec le PS, et ceux qui voudraient participer à un groupe centriste de centre-droit.

D'autant que l'autre député MoDem, Jean Lassalle, est lui aussi menacé dans une autre circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Crédité de 26,28%, il est distancé par le socialiste François Maitia (31,99%). Mais ici, il n'y aura pas de triangulaire : l'UMP ne pourra pas se maintenir.


Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.