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Commission des comptes de campagne : elle "manque de moyens, financiers et juridiques" pour un député Les Républicains

Interrogé sur franceinfo ce vendredi, Daniel Fasquelle, le député LR du Pas-de-Calais, veut évaluer les "carences" et la "défaillances" de la  Commission nationale des comptes de campagne.

Article rédigé par franceinfo
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Daniel Fasquelle (LR) ) l'Assemblée nationale en juin 2017.  (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"La Commission nationale des comptes de campagne manque de moyens, financiers et juridiques", estime vendredi 19 octobre sur franceinfo, le député Les Républicains Daniel Fasquelle. Il demande la création d'une commission d'enquête parlementaire pour évaluer la "carence" et la "défaillance" de cette commission chargée d'étudier les comptes de campagnes des candidats lors des différentes élections organisées en France.

"On voit la polémique qu'il y a autour des comptes de Monsieur Mélenchon, de Monsieur Macron, ce sentiment aussi que tout le monde n'est pas traité de la même façon", juge le député de la 4ème circonscription du Pas-de-Calais. Alors que franceinfo révèle que la justice soupçonne l'existence de surfacturations lors de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon. 

franceinfo : Selon vous, il faut questionner le mode de recrutement des collaborateurs de la Commission et ses méthodes de travail ?

Daniel Fasquelle : Je ne mets pas en cause l'indépendance des membres de la Commission des comptes de campagne. Ce que je dis, c'est que la Commission manque de moyens. Jean-Guy de Chalvron (l'ex-rapporteur à la commission des comptes) a claqué la porte et il explique qu'il n'avait que deux stagiaires à ses côtés pour travailler. Il a demandé à consulter une greffe pour enquêter sur une entreprise qui a travaillé pour Jean-Luc Mélenchon, et on lui a dit que c'était trop cher alors que ça ne coûte que 10 euros. Je pense qu'il y a quand même un problème de moyens humains et financiers.

Le problème est-il dans le fonctionnement de la Commission ?

On voit la polémique qu'il y a autour des comptes de Monsieur Mélenchon, de Monsieur Macron, ce sentiment aussi que tout le monde n'est pas traité de la même façon. S'agissant de Monsieur Mélenchon, les comptes ont dans un premier temps été approuvés, et puis après le parquet a été saisi. Pour Monsieur Macron, les journalistes ont fait un travail d'enquête qui a montré qu'il y avait des sous-facturations, des problèmes dans ses comptes de campagne, et le dossier ne va pas être rouvert.

Si ça ne change pas, vous dites qu'il va y avoir des soupçons à chaque élection ?

Bien sûr. Il n'y a rien de pire pour la démocratie que les soupçons. Il faut que la Commission puisse agir avec plus de transparence. Il faut également la possibilité de rouvrir un dossier après une élection si des faits nouveaux apparaissent.

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