LFI : Clémentine Autain se dit "atterrée" par la mise en retrait de Raquel Garrido

"Je suis atterrée par cette sanction", dénonce mardi 7 novembre sur France Inter la députée LFI de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain, alors que la députée Insoumise Raquel Garrido a été mise en retrait du groupe LFI à l'Assemblée nationale lundi après ses propos sur le fonctionnement du parti et sur Jean-Luc Mélenchon. Clémentine Autain estime qu'on "ne règle pas des divergences politiques par des sanctions bureaucratiques".

Après une audition de plus d'une heure, le bureau du groupe parlementaire LFI a décidé que la députée Raquel Garrido ne pourrait plus parler au nom du groupe "dans les travaux parlementaires", et donc notamment lors des Questions au gouvernement, pendant quatre mois. "Quatre mois, c'est exactement le nombre de mois de la sanction ordonnée contre notre collègue Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales", s'agace Clémentine Autain, qui juge cela "symboliquement malheureux".

Clémentine Autain dénonce un "deux poids deux mesures absolument injuste". Elle évoque notamment les propos tenus par la députée LFI Danièle Obono sur le Hamas "qui ne sont pas en correspondance avec la position du groupe". Mi-octobre, Danièle Obono avait qualifié sur Sud Radio le mouvement islamiste palestinien de "mouvement de résistance", sans confirmer le caractère terroriste de l'organisation. "Je pense à ce que nous avons pu lire sur Sophia Chikirou qui méritait, me semble-t-il, au moins d'être entendue pour qu'elle puisse s'expliquer devant nous", ajoute Clémentine Autain.

"Le parti ne se renforce pas en s'épurant", critique Clémentine Autain. Elle pointe du doigt une certaine logique qui voudrait "que le clan irait avant le mouvement". Malgré les divergences, la députée LFI explique rester au sein du parti "parce que c'est [sa] famille politique" et parce qu'elle n'a pas "la conviction d'être minoritaire au sein des militants et sympathisants insoumis".