Paris : des policiers manifestent sous les fenêtres de La France insoumise
Ils souhaitaient montrer leur mécontentement après que quatre élus du parti ont demandé au ministre de l'Intérieur de retirer sa plainte visant un militant contre les "violences policières".
Pancartes à la main portant les slogans "non à la stigmatisation des policiers" ou "la police est républicaine", des policiers ont hué et tambouriné sous les fenêtres du parti de Jean-Luc Mélenchon. Une cinquantaine d'agents ont manifesté jeudi 7 mai à l'appel du syndicat SGP Police FO devant le siège de La France insoumise (LFI). Ils souhaitaient montrer leur mécontentement alors que quatre élus LFI ont demandé au ministre de l'Intérieur de retirer sa plainte visant un militant contre les "violences policières".
DIRECT - Action coup de poing d’une centaine de policiers devant le siège de la France Insoumise.
— Clément Lanot (@ClementLanot) 7 juin 2018
Ils protestent contre les députés de la FI qui soutiennent Hadama Traoré accusé de diffamer la police par le Ministère de l’Intérieur. pic.twitter.com/Iq2DItbOuR
Le 15 février dernier, Hadama Traoré, militant d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui combat les "violences policières", avait organisé une mobilisation devant le siège du syndicat policier Alliance à Paris. Lors de ce rassemblement, il avait notamment déclaré au mégaphone : "Les policiers, ils nous tuent, ils nous violent, ils nous frappent ! Qu'ils nous protègent !"
Gérard Collomb et le syndicat Alliance avaient porté plainte contre ces propos jugés diffamatoires. Une décision critiquée par quatre élus de La France insoumise. Danièle Obono, Ugo Bernalicis, Alexis Corbière et Eric Coquerel avaient demandé au ministre de retirer sa plainte qu'ils jugeaient "honteuse".
Défendre "la probité de la police"
Jeudi, les policiers sont venus "rappeler aux parlementaires le respect de la présomption d'innocence", sous les fenêtres du parti. "Avec leurs déclarations, ils mettent la pression à la justice", a estimé Eddy Sid, de SGP Police FO. "Quel que soit le parti politique ou l'organisation qui attaquera la probité de la police, il nous trouvera en face de lui", a-t-il insisté.
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