"Le Point" retire un article sur Alexis Corbière et Raquel Garrido, le couple maintient sa plainte pour "diffamation"
Dans un article publié dans le magazine "Le Point", puis retiré, le couple d'élus est accusé d'avoir employé une femme de ménage sans titre de séjour.
Le Point fait machine arrière. L'hebdomadaire a retiré de son site jeudi 23 juin un article publié la veille sur Alexis Corbière et Raquel Garrido. Le couple d'élus de La France insoumise y était accusé d'employer une femme de ménage sans titre de séjour. "Tout est faux", avait réagi le couple sur Twitter, précisant qu'il chargeait "immédiatement" son avocat "de riposter judiciairement à cette attaque".
Etienne Gernelle, le directeur de l'hebdomadaire, a annoncé sur Twitter le retrait de l'article. "Les vérifications complémentaires que nous avons menées nous ont révélé que des erreurs et manquements à la prudence avaient été commis", justifie-t-il. Il ajoute qu'une enquête se poursuit "pour comprendre ce qui s'est passé" et présente ses "excuses plates et sincères" à Alexis Corbière et Raquel Garrido.
À @RaquelGarridoFr, @alexiscorbiere et aux lecteurs du @LePoint pic.twitter.com/yf2mqEnzW5
— Etienne Gernelle (@gernelle) June 23, 2022
Outre ces accusations, le journaliste auteur de l'enquête, Aziz Zemouri, avait affiché sur Twitter des captures d'écran montrant des messages attribués à Raquel Garrido et son employée. Un "montage", s'est défendue l'élue dans Libération.
Sur Twitter, plusieurs journalistes avaient émis des doutes sur les informations rapportées par Le Point. Olivier Tesquet, spécialiste des questions numériques pour le magazine Télérama, s'interrogeait sur le réseau social : "Fautes de conjugaison grossières, photo de profil identique à celle de son compte Twitter, cet échange a été authentifié ?"
Après la suppression de l'article, le couple confirme le maintien de sa plainte. "Je n'en resterai pas là. Je ne pardonne pas qu'il s'en soit pris à nos enfants. Ma famille a trop souffert. Le tort causé est indélébile", écrit Raquel Garrido, qui demande le licenciement "immédiat" du journaliste auteur de l'article. "Cela ne peut en rester là. Toute la profession est concernée. C'est l'honneur du métier qui est en jeu et la confiance que les citoyens accordent à la presse. Des sanctions doivent être prononcées", réagit de son côté Alexis Corbière sur Twitter.
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