La justice autorise la parution du livre de Marcela Iacub sur DSK, mais avec un encart
Le texte de l'encart devra mentionner que le livre porte atteinte à la vie privée de DSK. L'éditeur devra verser 50 000 euros de dommages et intérêts à l'ancien patron du FMI.
La justice française a autorisé, mardi 26 février, la parution du livre Belle et Bête de Marcela Iacub, dans lequel l'essayiste raconte son aventure avec Dominique Strauss-Kahn, qu'elle qualifie sans le nommer de "mi-homme, mi-cochon". La 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris a toutefois demandé qu'un encart soit inséré dans chaque exemplaire. Le texte devra mentionner que le livre porte atteinte à la vie privée de l'ancien patron du FMI, selon l'ordonnance. Marcela Iacub et son éditeur Stock doivent aussi verser 50 000 euros de dommages et intérêts à DSK.
La justice a également ordonné que Le Nouvel Observateur, qui avait publié les "bonnes feuilles" du livre, place un communiqué judiciaire sur la moitié de sa une. L'hebdomadaire devra par ailleurs verser 25 000 euros de dommages et intérêts à DSK.
La demande d'interdiction de diffusion du livre, réclamée à titre subsidiaire par les avocats de DSK, a en revanche été rejetée. "Nous sommes extrêmement satisfaits que notre demande principale ait été acceptée", a déclaré Richard Malka, avocat de DSK, soulignant que le Nouvel Obs était condamné "comme la presse à scandale". L'hebdomadaire n'a pas souhaité réagir mardi soir.
DSK "horrifié" par le procédé "malhonnête et mercantile"
L'ex-patron du Fonds monétaire international s'était présenté au palais de justice de Paris, mardi, pour demander en référé la saisie du livre de Marcela Iacub. "Est-ce normal de tirer sur un homme assez à terre ?", a t-il demandé face à la juge des référés.
DSK a dénoncé un texte qui faisait "fi de la dévastation" de sa "vie privée", de sa "vie familiale", "de la psychologie de [ses] enfants". Il s'est dit "choqué" par le livre de la juriste relatant leur relation, qu'il a jugé "méprisable et mensonger". "Je suis horrifié par le procédé malhonnête et mercantile visant à tromper les lecteurs".
Marcela Iacub lui a demandé pardon dans un mail
Dans un mail daté du 26 novembre 2012, Marcela Iacub demande "pardon" à DSK, lui expliquant que sa "conscience" la "travaille". Le mail en question a été publié mardi par le site internet du journal Metro et lu à l'audience par les avocats de Dominique Strauss-Kahn. L'essayiste assure s'être laissée "entraîner d'une manière un peu légère dans un projet [le] concernant auquel [elle n'aurait] pas dû participer." Ces "gens", dit-elle à son ancien amant, "se sont servis de moi comme d'un instrument pour te nuire".
Selon son avocat, Christophe Bigot, interrogé sur cet échange, sa cliente "ne se souvient pas de ce mail. Je lui ai dit : cherchez-le ! Elle m'a répondu : je n'en ai pas le courage", a-t-il expliqué. Marcela Iacub lui a ensuite assuré n'avoir été "[manipulée] par personne".
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