La Manif' pour Tous entre à l'UMP

Ils ont rencontré les grands ténors de l'UMP. Et ils s'apprêtent à intégrer le premier parti d'opposition. Cinq opposants au mariage pour tous, qui ont battus le pavé au printemps dernier, viennent de créer l'association Sens commun. 

Un site Internet a été mis en ligne et des délégations régionales sont en train d'être formées. Objectif : rassembler le plus possible en mettant à profit les réseaux tissés ces derniers mois par la Manif' pour tous.

Alors qu'on pouvait les attendre sur les thématiques du mariage pour tous ou de la famille, les membres de Sens commun ont décidé de surprendre. 

Une reflexion plus large

"Le mariage pour tous, c'est notre point de départ, notre point de ralliement. Mais nous ne voulions pas nous enfermer dans cette thématique. Nous voulions aller plus loin et proposer nos idées sur des sujets plus larges ", explique Madeleine Bazin de Jessey, l'une des fondatrice de l'association. 

Exemples de reflexions futures : l'engagement civique (Comment donner du sens à son vote ? Comment donner du sens au paiement de ses impôts ?), l'engagement associatif ou...la fiscalité. 

L'engagement à l'UMP

Cet engagement à l'UMP ne surprend
pas. Et le parti semble accueillir l'association à bras ouvert. Une adhésion implique automatiquement de prendre sa carte à l'UMP. De quoi faire grossir un peu plus les rangs des militants.

De plus, certains élus UMP étaient aux premiers rangs des Manif' pour
tous, comme le député Philippe Gosselin. "*Je suis ravis de les accueillir et de bientôt travailler avec eux. Ils peuvent nous apporter beaucoup, leur sensibilité est transversale et a vocation à irriguer l'ensemble de l'UMP * ", explique-t-il. 

Le risque de la récupération politique

Les élections municipales approchent à grands pas. Des membres de Sens commun pourraient se retrouver bientôt sur des listes UMP. "A chacun sa sensibilité. Certains d'entre eux vont faire partie d'équipes qui seront candidates, d'autre pas ", confirme le député UMP Hervé Mariton.

"Dans tous les cas, ceux qui ont participé au grand mouvement social de cet été peuvent peser d'un poids considérable et surtout peser aujourd'hui dans l'évolution des idées ", poursuit-il. 

Pour Arnaud Bouthéon, l'un des fondateurs de Sens commun, cette récupération politique n'est pas un problème, c'est même très positif. "On est là pour porter des idées et des convictions. Si tout le monde veut les récupérer, qu'il le fasse, à droite, à gauche... Récupération pour tous ! Nous voulons que nos idées puissent émerger ", lance-t-il.

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