La motion de censure est rejetée, la loi Macron adoptée
Le gouvernement passe l'obstacle de la motion de censure. Sans grande surprise, la motion déposée par l'opposition en réplique à son passage en force sur la loi Macron, n'a pas obtenu la majorité ce jeudi. Signe, selon Manuel Valls qu'une majorité existe pour poursuivre les réformes. "Nous continuerons sans relâche à réformer " a déclaré le Premier ministre.
Le Premier ministre a pris la parole après une heure et demie de discours des présidents des six groupes de l’Assemblée nationale. L’UMP Christian Jacob a débuté les hostilités en lançant une violente charge contre le Premier ministre. "L'article 49-3 a été pensé comme un outil pour discipliner les majorités (…). Vous avez décidé de mater votre majorité", a clamé le député avant de lancer : "Votre obsession n'est pas de réformer mais de durer pour construire votre image personnelle ".
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Manuel Valls en réformateur
Manuel Valls monte à la tribune et répond à Christian Jacob. "Il y a une incohérence sur les bancs de l’opposition entre les mots et les actes ", a rétorqué le Premier ministre, "et les Français jugeront aisément qui sont les réformateurs et qui sont les conservateur s". Lors de son discours, Manuel Valls s’est posé en réformateur prêt à réformer "dans le dialogue " mais "surtout avec l’autorité qui s’impose ".
Concernant la motion de censure, il a estimé que ce qui rassemblait à droite et un peu à gauche était "la défense des conservatisme et le refus d’avancer ". Interpellant Christian Jacob le Premier ministre a ajouté : "Votre motion de censure n’est pas une alternative. Vous n’avez tiré aucun bilan, aucune leçon de votre échec en 2012. Vous ne proposez aucune perspective pour aider les Français. Vous n’êtes que dans la posture et l’obstruction ".
Après un vote d’une demi-heure qui s’est déroulé dans les salles autour de l’Hémicycle, le résultat a été donné par le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone. "Pour l’adoption de la motion de censure, 234 voix. La majorité requise n’étant pas atteinte, la motion n’est pas adoptée. En conséquence, est considéré comme adopter le projet de loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques ", dite loi Macron.
Tous les députés UMP ont voté en faveur de la motion, 23 des 30 députés UDI les ont suivis. En revanche, plus de la moitié des élus Front de gauche ont décidé de ne pas voter la motion. La loi sera examinée par le Sénat au début du mois d’avril.
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