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La presse surprise par la percée des Verts

Article rédigé par France2.fr
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"Le Dany boom", titre Libération insistant sur "l'échappée verte" alors que "la liste Europe Ecologie crée la surprise". (© F2)

La presse quotidienne met l'accent sur la percée imprévue des Verts et la chute du PS dans le scrutin de dimanche

"La victoire de l'UMP renforce Nicolas Sarkozy", titre Le Figaro qui voit "Martine Aubry et François Bayrou déstabilisés par la percée de Daniel Conh-Bendit".

"Le Dany boom", ose Libération en Une alors que "L'UMP jubile, le PS déprime, le Modem (est) en berne". Pour le Parisien, c'est "L'onde de choc".

"Sarkozy triomphe, Cohn-Bendit jubile, Aubry plonge, Bayrou s'effondre", peut-on lire aussi en Une du journal.

La Croix, de son côté, souligne "La secousse européenne". Il y a eu deux grands gagnants : l'UMP et les Verts constate sobrement France soir.

Même constat dans les Echos qui titre : "Sarkozy et les écologistes grands vainqueurs des européennes", tandis que La Tribune y voit "Un scrutin détonnant".

La percée des Verts

Tout en soulignant le succès de Nicolas Sarkozy, les éditorialistes mettent en avant la percée des écologistes, incarnés par Daniel Cohn-Bendit. Etienne Mougotte décrit "l'enragé de Mai-68, transformé en paisible bobo de l'écologie et de l'Europe" qui a "plumé la volaille socialiste et mis à genoux François Bayrou".

Au delà de la personnalité de Dani le Rouge, tous les quotidiens insistent sur l'impact du discours écologiste dans l'opinion. "Dans toute l'Europe, la préoccupation environnementale s'accroît, analyse Laurent Joffrin dans Libé.

Rosa Moussaoui pour L'Humanité, évoque la "percée verte" et note que "la préoccupation écologique s'est imposée comme une priorité dans une importante frange de l'électorat". Mais, souligne Patrick Apel-Muller, dans le quotidien communiste, "le score de Daniel Cohn-Bendit qui supplante François Bayrou au centre, ne sera pas une piste féconde pour la gauche", déplorant "trop de libéralisme" dans sa démarche.

La déroute des socialistes

Au lendemain du scrutin européen, l'effondrement du parti socialiste français est au centre des commentaires. "Les Verts voient l'avenir en rose, les roses le voient en noir", ironise le directeur le Libération Laurent Joffrin reconnaissant, en pleine crise économique, la "performance incontestable" de Nicolas Sarkozy qui "ne perd que deux points par rapport à son score de 2007.

Dans son édito, Etienne Mougeotte (Le Figaro) qui parle de "débâcle" socialiste, souligne que "Martine Aubry a été incapable de réunir les socialistes, de rénover le Parti, d'élaborer un projet".

Une critique "en partie injuste" aux yeux de Laurent Joffrin, qui évoque le "courage" du Premier secrétaire et esquisse la "voie du salut" pour le PS.

Le Parisien parle quant à lui d'une "journée noire pour la gauche européenne : défaite en Allemagne, le pays qui envoie 99 députés à Strasbourg, déroute en Grande-Bretagne ou en Autriche". "Le revers est cinglant pour une famille politique qui pouvait espérer rebondir avec la montée du chômage et les critiques contre le système capitaliste qu'à suscitées la crise financière et économique depuis l'été dernier", écrit le quotidien.

Abstention record
Largement moins commentée, l'abstention est passée de 57,2% à 59,5% dimanche dans l'Hexagone pour atteindre 59,9% à l'échelle de l'Union, rappelle Le Parisien qui constate que "l'Europe ne passionne plus" alors que pour la première fois des élections européennes se déroulaient simultanément dans 27 pays.

"Un record que même les plus pessimistes ne prévoyaient pas", note les Echos pour qui "il s'agit d'un échec pour le parlement européen, pour les partis politiques et pour les gouvernements, qui n'ont pas réussi à mobiliser les électeurs".

La Tribune souligne que "le record de désintérêt revient aux Polonais et aux Néerlandais, pourtant pays fondateur de l'Europe". relevant que la plus forte participation a eu lieu "en Grèce ou en Belgique... où le vote est obligatoire".

"Les urnes ont été les plus désertées, notamment dans l'ex-Europe de l'Est, là même où l'enthousiasme européen reste le plus fort", note pour sa part Libération.



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