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Agression d'un cadre du PS par un député LREM : la police judiciaire saisie

Agressé à coups de casque de scooter par un ex-camarade devenu député LREM, Boris Faure s'est réveillé après avoir été admis en soins intensifs.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le député LREM M'jid El Guerrab, le 20 juin 2017 à l'Assemblée nationale. (MAXPPP)

La policière judiciaire a été saisie, jeudi 31 août, à la suite des actes de violence commis mercredi par un député LREM, M'jid El Guerrab, contre un cadre du PS, Boris Faure, en pleine rue à Paris.

Selon Gabriel Richard-Molard, un proche de Boris Faure, celui-ci "s'est réveillé cet après-midi" et "a pu manger". "Il est en observation", a-t-il dit. Plus tôt dans la journée, la famille de Boris Faure avait indiqué qu'il avait dû "être opéré en urgence" après son admission à l'hôpital et qu'il se trouvait en "soins intensifs".

Une enquête pour "violences aggravées" a été ouverte mercredi soir par le parquet de Paris. Selon l'hebdomadaire Marianne, qui a révélé les faits, l'altercation s'est produite mercredi après-midi rue Broca à Paris. Selon un témoin interrogé par le journal, le député de la neuvième circonscription des Français de l'étranger a "assén(é) un coup de casque très violent, puis un deuxième" à Boris Faure, qui est tombé "par terre, en sang". Un autre témoin affirme avoir entendu Boris Faure dire "sale Arabe" au député.

Le PS et LREM condamnent les "actes de violence"

Le Parti socialiste et La République en marche ont "condamné" les "actes de violence" commis par M'jid El Guerrab contre le premier secrétaire de la Fédération des Français de l'étranger. "Le Parti socialiste condamne avec la plus grande fermeté cette agression", a écrit le PS dans un communiqué.

"La République en marche condamne les actes de violence commis à l'encontre de Boris Faure (…) Si les circonstances de cette altercation doivent encore être précisées, aucun comportement ne saurait justifier des actes de violence", lui a fait écho LREM. "Aucun acte de violence n'est tolérable dans notre vie démocratique et notre Etat de droit", a tweeté Richard Ferrand, président du groupe LREM à l'Assemblée, souhaitant un "prompt rétablissement à Boris Faure".

Le candidat LR dans la circonscription, Erwan Davoux, a demandé la démission de M'jid El Guerrab de son mandat. Contacté par l'AFP, l'intéressé a reconnu un geste violent, tout en affirmant avoir réagi à des "insultes racistes" et une "agression physique".

El Guerrab "regrette d'avoir cédé à la provocation"

"Je m'excuse pour la violence du geste. Et d'ailleurs, je condamne toute forme de violence car en dépit des paroles et insultes proférées, la violence n'est jamais la réaction appropriée (…) Je regrette d'avoir cédé à la provocation", a déclaré M'jid El Guerrab. "Je n'ai jamais agressé de mon propre fait monsieur Faure. Je me suis défendu après qu'il m'a attrapé le poignet, pour qu'il le lâche. La seule chose que je tenais était mon casque de moto", a-t-il précisé. Le député a en outre indiqué s'être vu prescrire six jours d'ITT (incapacité totale de travail) et annoncé son intention de "porter plainte pour agression".

Les deux hommes nourrissent un contentieux depuis les élections législatives : M'jid El Guerrab (ex-PS) a remporté la 9e circonscription des Français de l'étranger face, notamment, au socialiste Didier Le Bret. Dans un texte publié sur les blogs de Mediapart, Boris Faure accusait en mai M'jid El Guerrab d'avoir rejoint LREM par "opportunisme", après avoir vu qu'il ne pourrait remporter la primaire locale face à Didier Le Bret. Pour M'jid El Guerrab, cette primaire était une "mascarade" dont le résultat était écrit d'avance.

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