Paris : un responsable PS "en soins intensifs" après avoir reçu des coups de casque d'un député LREM
Boris Faure, premier secrétaire de la fédération PS des Français de l’étranger, a dû être "opéré en urgences".
La violence est est devenue physique, entre le député macroniste M'Jid El Guerrab et Boris Faure, premier secrétaire de la fédération PS des Français de l’étranger. Mercredi 30 août, dans le Ve arrondissement de Paris, les deux hommes en sont venus aux mains. Le député LREM aurait même porté de violents coups de casque contre Boris Faure, selon les informations de l'hebdomadaire Marianne. Jeudi, Boris Faure est en "soins intensifs", écrit sa famille dans un communiqué. Après son admission à l'hôpital mercredi, son état général "s'est rapidement dégradé" et il a "dû être opéré en urgence". "Les médecins ne se prononcent pas à ce stade sur les suites pour son état de santé", selon le texte transmis par le PS.
Des "insultes racistes" à l'origine de l'altercation ?
"Si les circonstances restent encore à éclaircir, il semble établi que notre camarade a reçu des coups, notamment de casque de scooter, d'une violence telle que les pompiers ont été contraints de le transporter en urgence à l'hôpital où il a dû subir une opération chirurgicale. Le Parti socialiste condamne avec la plus grande fermeté cette agression", écrit le PS dans un communiqué. "La République en marche condamne les actes de violence commis à l'encontre de Boris Faure (...) Si les circonstances de cette altercation doivent encore être précisées, aucun comportement ne saurait justifier des actes de violence", répond le communiqué de La République en marche.
Contacté par l'AFP, M'Jid El Guerrab a reconnu un geste violent, tout en affirmant avoir réagi à des "insultes racistes" et à une "agression physique". "Je n'ai jamais agressé de mon propre fait Boris Faure. Je me suis défendu après qu'il m'a attrapé le poignet, pour qu'il le lâche. La seule chose que je tenais était mon casque de moto", a-t-il précisé ensuite. "Je regrette d'avoir cédé à la provocation", a-t-il aussi déclaré. Le député a indiqué s'être vu prescrire six jours d'ITT (Incapacité totale de travail) et annoncé son intention de "porter plainte pour agression".
"Tombé par terre, en sang"
Selon l'hebdomadaire Marianne qui a révélé les faits, l'altercation s'est produite rue Broca, à Paris. Un témoin interrogé par le journal affirme que le député a "assén(é) un coup de casque très violent puis un deuxième" à Boris Faure, qui est tombé "par terre, en sang". Un autre affirme avoir entendu Boris Faure lancer "sale arabe" au député. Une "accusation surréaliste", selon Gabriel Richard-Molard, cadre de la Fédération socialiste des Français de l'étranger. "Certains se croient autorisés à attribuer à Boris Faure (...) des visées ou des propos racistes. Pour ceux qui le connaissent, ces allégations (...) sont risibles et insultantes", souligne aussi la famille, qui pourrait engager les "suites judiciaires appropriées en diffamation".
Le conflit entre les deux hommes remonte à fin 2016, quand M'Jid El Guerrab a quitté le Parti socialiste pour rejoindre Emmanuel Macron. Lors des élections législatives, le socialiste Boris Faure était directeur de campagne de Didier Le Bret, concurrent de M'Jid El Guerrab dans la circonscription des Français d'Afrique du Nord. Boris Faure avait alors qualifié "d'opportunisme" le ralliement de De M'Jid El Guerrab à Emmanuel Macron.
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