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"C’est le calme après la tempête, on va repartir !": La République en marche mobilise ses troupes pour relancer le mouvement

Alors que La République en marche fait sa rentrée politique ce week-end et que certains pointent un essoufflement dans les troupes, le mouvement tente de se relancer. 

Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le siège du parti La République en marche, dans le 15e arrondissement de Paris. (LEON TANGUY / MAXPPP)

La République en marche fait sa rentrée politique ce week-end avec des "journées LREM". Plusieurs ministres (dont Murielle Pénicaud, Marlene Schiappa, Mounir Mahjoubi, Benjamin Griveaux) sont réquisitionnés pour assister à des réunions militantes samedi 29 et dimanche 30 septembre et relancer le mouvement.  Objectif : relancer le mouvement... Dans l’Eure, les militants assurent que leur enthousiasme est intact.

La République en marche mobilise ses troupes pour relancer le mouvement : un reportage de Julie-Marie Leconte

Un parti au "point mort", où il ne se passe "plus rien". Depuis les victoires de 2017, depuis plus d'un an, c'est "encéphalogramme plat", disent des Marcheurs déçus. Des critiques qui font grincer des dents ces militants normands : "Je me demande qui sont ces adhérents qui prennent ces positions parce que dans l’Eure, en tout cas, on est au boulot, au contact des Eurois, et je peux vous dire que ça bosse !", défend l’un. Une autre évoque une "année différente" : "Évidemment, l’année des élections, on était tout le temps sur le qui-vive. On allait afficher à l’heure où certains dorment, alors là, c’est le calme après la tempête. On va repartir ! Tout cela me semble normal."

Ce soir-là, à Pontaudemer, ils sont une petite dizaine réunis autour de leur députée et quelques paquets de chips pour réfléchir à leurs actions à venir. Ce soir-là on parle réforme de l'apprentissage. "Si vous voulez faire un tract sur l’apprentissage, vous le préparez, et on peut aller à la rencontre des citoyens…", propose un militant. Il est coupé par une de ses collègues : "Je ne suis pas sûre que tract soit le bon vecteur…", avance-t-elle.

Des initiatives citoyennes animées par les comités locaux

Les Marcheurs le reconnaissent, cette année ils l'ont surtout passée à défendre l'action du gouvernement. "En France, il y a toujours un problème de communication. Il faut expliquer. Les gens ont des a priori, et ne s’intéressent pas forcément à comprendre les lois. Donc notre rôle c'est de faire de la pédagogie", explique Nicole, la présidente du comité local. A la demande de Paris, les comités locaux se sont aussi lancés dans des initiatives dîtes citoyennes. "Il y a plusieurs projets qui ont été faits dans les comités de l’Eure, confirme un militant. Comme des nettoyages de berges, sans vocation politicienne : le quidam qui passait par là ne pouvait pas se douter qu’il s’agissait d’un mouvement En Marche."  Pas de vocation politicienne... Seulement en apparence. "Il faut se faire connaître dans les territoires, montrer qu’on existe et qu’on veut aider la vie locale, insiste Nicole. Nous travaillons pour les municipales, et aussi pour les européennes." 

Après une année creuse, il faut repartir au combat : "On est autour de 2 550/2 600 adhérents, indique Guillaume Rouger, le référent départemental de l'Eure. Nous avons un peu plus d’adhérents qu’il y a un an, mais sans grande progression ni reflux."

Nous allons redonner un coup de collier pour que la dynamique reprenne, pour remobiliser nos forces militantes, pour aller au contact des citoyens.

Guillaume Rouger

à franceinfo

Et c'est cette dynamique que La République en marche tente de relancer ce week-end avec officiellement plus d'une centaine de rendez-vous.

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