Grand débat national : Macron en profite-t-il pour faire campagne pour les européennes ?
Emmanuel Macron poursuit son tour de France. Jeudi 14 février, il sera dans l'Indre à la rencontre de maires ruraux. L'opposition voit dans ces déplacements à répétition une campagne électorale déguisée avec les moyens de l'État.
Avec les jeunes, les élus d'outremer, avec des maires ou des "gilets jaunes", depuis un mois, Emmanuel Macron occupe le terrain et les écrans. L'opposition dénonce cette exposition médiatique et en appelle à l'arbitrage du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). "La vraie question c'est : est-ce que tout le monde, et en particulier l'opposition, a le même droit d'accès pour être connu et reconnu de nos concitoyens dans le cadre de ce grand débat ?", interroge le sénateur PS Patrick Kanner. Les partis accusent le chef de l'État, sous couvert de grand débat national, de faire campagne pour les élections européennes.
Propos de campagne ?
Chaque trimestre, dans le cadre de l'expression du débat politique, Emmanuel Macron et son gouvernement ont droit à un tiers du temps de parole. De son côté, la majorité assure qu'il ne s'agit pas de propos de campagne. Les Républicains ont saisi la Commission des comptes de campagne après les propos de la ministre Agnès Buzyn à Trappes (Yvelines) dimanche 3 février : "Notre pari, c'est d'être très forts en Europe, et je dois le dire, de gagner les élections européennes". La campagne officielle débutera le 15 avril, date à laquelle la parole du chef de l'État sera décomptée au titre de La République en marche.
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