La Rochelle : le PS met la pression sur Falorni, qui se maintient contre Royal
En
dépit de la pression que lui met la direction du PS, Olivier Falorni a décidé
de se maintenir au second tour face à la présidente de Poitou-Charentes.
Ségolène Royal "veut être candidate unique au 2e tour :
ça, c'était du temps de l'URSS, pas dans la France du XXIe siècle [...] Les
électeurs choisiront au 2e tour, c'est ça la démocratie",
lance ce matin l'ex-Premier fédéral du PS en
Charente-Maritime, accusant son adversaire de se nommer "elle-même au
perchoir de l'Assemblée nationale" . A la mi-journée sur France Inter, il enfonce le clou, affirmant que sa décision est "prise et irrévocable".
Pourtant,
aux appels du pied lancés par Ségolène Royal au nom du "rassemblement" ,
ont succédé les pressions exercées par Martine Aubry et Harlem Désir,
respectivement numéro un et numéro deux du PS.
Sur I-Télé, Harlem Désir appelle Olivier Falorni à ne pas barrer la route à
Ségolène Royal, "arrivée en tête". Il appelle le candidat
dissident à "reconnaître le choix des électeurs" et à "ne
pas accepter d'être instrumentalisé par l'UMP" .
"Il doit retirer sa candidature", répète de son côté Martine
Aubry sur France Inter. "Quand on est de gauche, on ne va pas essayer
de battre une camarade, et qui plus est celle-ci, avec des voix de la
droite. C'est insupportable", martèle la patronne du PS. Martine Aubry
explique avoir tenté de joindre Olivier Falorni hier soir, "sans succès".
A droite, le président UMP du conseil général de Charente-Maritime Dominique Busserau appelle implicitement à voter Falorni, et contre Royal. Sur son compte Twitter, le patron de la droite locale a lancé un "appel aux Rochelais et aux Rétais (habitants de l'île de Ré, ndlr) pour un rassemblement charentais-maritime derrière le candidat de terrain."
Dans
cette 1ère circonscription du PS en Charente-Maritime, Ségolène
Royal est arrivée en tête avec 32,03 % des suffrages, contre 28,91 %
pour le candidat dissident. Très implanté localement, Olivier Falorni avait peu
goûté le "parachutage" de la présidente de région dans cette
circonscription acquise à la gauche. Il avait maintenu sa candidature et s'était
fait exclure du PS.
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