Le centriste André Santini juge Hervé Morin "un peu court" pour la présidentielle
Prix d'humour politique en 1989, André Santini est un adepte des bons mots. Pas sûr pourtant que ceux du vendredi 25 novembre feront rire le président du Nouveau centre, Hervé Morin, épinglé sur sa candidature avant même qu'elle ne soit annoncée.
Le maire d'Issy-les-Moulineaux, André Santini, n'en est pas à son coup d'essai.
En 1988, il s'était vu attribué le "prix de l'humour politique" par le Club de l'humour politique pour cette délicate métaphore : "Saint-Louis rendait la justice sous un chêne. Pierre Arpaillange la rend comme un gland."
Puis en 1996, il est de nouveau auréolé pour ce sympathique : "Alain Juppé voulait un gouvernement ramassé, il n'est pas loin de l'avoir."
Cette fois, c'est le président de son propre parti qu'il a pour pris pour cible afin d'exercer ses talents d'humoristes sur France 2. Une série d'amabilités qui n'aidera certainement pas à faire décoller Hervé Morin des 1% d'intentions de vote que lui donnent les sondages.
"Il est un peu court. Sympathique, mais un peu court"
Interrogé sur les candidatures centristes, le maire d'Issy-les-Moulineaux a démarré gentiment : "Toutes les candidatures centristes sont légitimes".
Mais questionné sur celle d'Hervé Morin en particulier, il a alors lancé : "Il est un peu court. Sympathique, mais un peu court" avant d'enchaîner : "Il va sauter du pont de Normandie, mais je ne sais pas si le caoutchouc est fixé", allusion au site d'où Hervé Morin a prévu d'annoncer sa candidature, dimanche 27 novembre.
Revenant à des considérations plus politiques, M. Santini a toutefois précisé : "la candidature du Nouveau Centre n'est pas déterminée, on n'a pas encore eu le congrès qui devait décider dire si on avait un candidat et quel était ce candidat. Il a le droit de faire ce qu'il veut d'ici là, mais il faudra bien que les instances se prononcent".
Santini, indécis
Votera-t-il pour Nicolas Sarkozy dès le premier tour, comme il l'avait soutenu d'emblée en 2007 ?
"On n'en est pas là, on verra ce que feront les députés et les militants Nouveau Centre". "Pour l'instant, les militants ont forcément envie qu'il y ait quelqu'un qui porte nos couleurs. Mais est-ce la bonne solution ? Certains de mes collègues m'ont dit : crois-tu que si Morin fait 1%, on sera en bonne position pour les investitures ? Réponse: non"
"Il faut trouver une formule intelligente", a conclu M. Santini.
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