Le centriste Hervé Morin "annonce" qu'il annoncera sa candidature le 27 novembre
Il n'est pas encore dans la course mais fait savoir qu'il se déclarera bientôt. Indiquant qu'il voulait "porter des idées nouvelles" pour 2012, le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, a indiqué mercredi sur RMC qu'il se déclarera le 27 novembre.
Ce n'est pas la première fois qu'Hervé Morin fait part de ses intentions. Fin octobre, il avait prévenu qu'il serait "candidat à la présidentielle" et qui l'annoncerait "entre la mi-novembre et la mi-décembre", dans un entretien au quotidien Les Echos.
"Je ne vois pas aujourd'hui ce qui pourrait me faire renoncer", avait-il même ajouté.
Invité mercredi sur RMC Info et BFM TV, l'ancien ministre de la Défense a fourni quelques informations supplémentaires sur le lieu et la date de son entrée officielle dans la compétition présidentielle.
Un lieu symbolique
"J'annoncerai ma candidature à l'élection présidentielle au pied du pont de Normandie qui enjambe ce magnifique estuaire qu'est la Seine, là où j'ai mes racines, en Normandie, là où ma mère est enterrée, où mon grand-père a été maire et je le ferai le dernier week-end de novembre. Le 27 novembre précisément", a précisé M. Morin au micro de RMC Info.
Sans doute aura-t-il besoin du soutien de sa famille génétique car pour ce qui est de sa famille politique - les centristes -, la tendance est plutôt à la dissuasion, si ce n'est massive, en tous les cas récurrente.
Hervé Morin sur RMC le 9 novembre 2011
L'UMP sereine
Peu de temps après l'intervention radiophonique de M. Morin, l'UMP a commenté cette pré-annonce de candidature.
"Nous constatons qu'il n'y a pas d'adhésion, même pas dans la mouvance centriste qu'il voudrait incarner, pour le suivre. Il décide de continuer son aventure (...) Ca ne nous inquiète pas", a assuré Marc-Philippe Daubresse, le secrétaire général adjoint de l'UMP.
"Ca n'a pas de sens. Il veut peut-être délivrer un message avant de se retirer à un moment donné", a ajouté le député du Nord avant de conclure : "Il faut qu'il estime lui-même quel est l'intérêt d'une candidature qui ne décolle à l'évidence pas et ne dépasse pas les 2% dans les sondages.
Borloo à peine partie, à moitié revenu, fera bientôt connaître ses choix
Quand M Morin est évoqué, il est sûr qu'un autre centriste n'est jamais loin.
Alors qu'on était presque sans nouvelle du président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, depuis son retrait surprise de la présidentielle en octobre, ce dernier a profité du nouveau point presse bimensuel de son mouvement, mardi, pour faire entendre sa voix.
Mais pour ce qui est des intentions précises, il faudra encore patienter.
"Il y a chez nous de la diversité, c'est le propre de notre formation politique. Il y a des gens qui souhaitent soutenir Nicolas Sarkozy, d'autres qui ont une sensibilité plus à gauche, d'autres qui sont plus au centre", a constaté M. Borloo ajoutant aussitôt : "une formation politique, c'est de la rigueur, un débat sur des propositions et au final, un vote".
Les électeurs centristes, sensibles aux consignes, peuvent donc se sentir soulagés. A moins que la ligne politique, tracé en pointillé, ne les laisse, à l'inverse, quelque peu circonspect.
Les centristes cherchent leur bord
"On est dans un moment de crise tel, et on voit bien que dans des tas de pays, il y des logiques d'union nationale, des coalitions qui peuvent évoluer (...), donc penser que l'on est aujourd'hui dans une forme d'automaticité, c'est ne pas comprendre qu'on est dans un nouveau monde", a fait aussi valoir l'ancien ministre de l'Ecologie.
Si l'on ajoute à cela, que place de Valois, au siège du Parti radical, des "contacts" ont été pris avec la rue de Solférino, rapporte Le Figaro mercredi, les militans ont de quoi avoir le tournis, voire quelques inquiétudes.
Car outre le nombre de candidatures potentielles - Dominique de Villepin et François Bayrou -, les intentions de vote peinent à décoller dans les sondages.
Le président du MoDem, M. Bayrou, pourtant chef de file des candidats centristes, recule d'un point à 6%, selon le dernier sondage BVA pour Le Parisien/Aujourd'hui en France. Un score proche des 7% des intentions de vote recensées dans une autre étude menée par l'Ifop et pour lequel "François Bayrou n'apparaît pas aujourd'hui en situation de se mêler comme en 2007 à la lutte pour la qualification au second tour".
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