"Le combat sera rude", affirme François Hollande lors de son premier meeting
"Je veux vous appeler au combat pour le redressement, pour la justice, pour l'espérance", a lancé François Hollande, mercredi 4 décembre, à Mérignac (Gironde) lors de son premier meeting de campagne, inaugurant son nouveau logo à dominante bleue.
Mérignac, envoyé spécial - Plus de mille sympathisants ou militants ont assisté mercredi soir à Mérignac, dans la banlieue de Bordeaux, au premier meeting de campagne de François Hollande, qui a inauguré à cette occasion son nouveau logo.
Le candidat avait été accueilli par une foule chaleureuse qui criait "François président" et abordait des pancartes "génération changement" ou des t-shirts "volontaire du changement" ou le plus classique "les jeunes avec Hollande"
"Je veux vous appeler au combat pour le redressement, pour la justice, pour l'espérance" a-t-il lancé à la foule.
"Le combat sera rude"
Tantôt ironique, tantôt tribun, mêlant sérieux et plaisanteries, M. Hollande s'est fait combatif à l'encontre de Nicolas Sarkozy affirmant "n'ayons pas peur de la confrontation, le combat sera rude" et le qualifiant de "président des riches, des privilégiés".
M. Hollande a dressé un virulent réquisitoire contre le quinquennat de M. Sarkozy. "Oui, il y a une responsabilité quand on a exercé le pouvoir pendant 5 ans". Il a testé des formules comme aujourd'hui le président ne dit plus "travailler plus pour gagner moins, mais travailler moins pour gagner moins".
Le reportage de Sophie Brunn de France 2
Nouvel acte de décentralisation
Au cours de ce meeting, M. Hollande a fait un discours programme sur les impôts, sur l'Europe, sur la TVA, sur sa façon de gouverner. A propos du dernier traité européen, il a dit : "je prends cet engagement, je le renégocierai".
Le candidat socialiste a aussi évoqué son contrat de génération, les emplois d'avenir et affirmé qu'il reviendrait sur une éventuelle augmentation de la TVA en cas de victoire.
Il a annoncé une réforme du statut pénal du chef de l'Etat, le droit de vote des étrangers aux élections locales, la fin du cumul des mandats, la fin de la nomination des présidents de l'audiovisuel par le président de la République et la rupture du lien entre le parquet et le gouvernement.
Sur les impôts, il a confirmé sa volonté de fusionner à terme la CSG et l'impôt sur le revenu et de taxer au même niveau les revenus du capital et du travail. Il a annoncé une réforme de la fiscalité locale pour lancer "un nouvel acte de décentralisation".
Sur un plan politique, il a lancé un appel pour que ceux qui désespèrent "par vengeance ou par jalousie" ne votent pas pour le Front National. Il a aussi mis en cause le centre, ironisant sur ceux qui "hésitent tout le temps".
Hommage à François Mitterrand
Le candidat socialiste s'est souvent placé dans les pas de François Mitterrand à qui il a rendu "forcement hommage car il a été le seul président socialiste…Je ne veux pas qu'il reste le seul".
Plaisantant, il a mis la salle dans sa poche en lançant : "François Mitterrand je n'ai pas encore son âge… ce sera pour mon second mandat".
Devant une foule enthousiaste, il a conclu : "Qui peut battre la droite…" "François", a clamé la foule. "Je dois être le candidat d'une espérance, d'une ambition"
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