Le député Maxime Gremetz (apparenté communiste) a été exclu mardi par ses pairs du groupe GDR (PCF, PG et écologistes)
En cause, "son attitude scandaleuse et irresponsable" lors d'une réunion publique, en mars, à l'Assemblée nationale, a annoncé le groupe parlementaire dans un communiqué.
Maxime Gremetz est déjà sous le coup d'une exclusion temporaire de l'Assemblée nationale pour la même raison. Il avait perturbé une réunion consacrée à la crise nucléaire au Japon.
Concrètement, Maxime Gremetz devra siéger parmi les députés non inscrits (dont François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan). C'est le bureau (organe dirigeant) de l'Assemblée nationale qui décidera s'il siège avec les autres non inscrits, tous issus de la droite, sur le côté droit de l'hémicycle ou s'il doit s'asseoir à l'extrémité gauche de l'hémicycle.
"Condamnant son attitude scandaleuse et irresponsable du 16 mars dernier, succédant à tant d'autres incidents", les députés communistes et apparentés "ont considéré que les valeurs qu'ils portent ne peuvent s'assortir d'un comportement humainement et politiquement inadmissible".
Gremetz dénonce une décision "stalinienne"
Maxime Gremetz a dénoncé une décision "bureaucratique et stalinienne" qui "n'a rien à voir avec la démocratie".
"Je suis manifestement un gêneur, peut-être parce qu'ils ont honte d'avoir (dans leur groupe) le seul ouvrier de l'Assemblée nationale et qu'ils veulent liquider le Parti communiste", a-t-il déclaré à l'AFP, affirmant être "le député le plus apprécié (de ses pairs) à l'Assemblée".
Le Conseil d'Etat avait rejeté la requête de Maxime Gremetz contre son exclusion, jusqu'en mai, de l'Assemblée. La "censure avec exclusion temporaire" prononcée à son encontre est la plus sévère des sanctions prévues contre un député par le règlement de l'Assemblée.
Le député communiste, connu pour ses éclats au Palais-Bourbon, était entré le 6 mars dans la salle d'audition pour protester contre le fait que plusieurs véhicules en stationnement de ministres et des dirigeants de la filière nucléaire bloquaient sa voiture.
Il est interdit de paraître pendant 15 jours de séance et il est privé de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois.
L'intrusion du député dans la salle avait provoqué de vives réactions de participants et les huissiers avaient dû intervenir afin d'éviter que les échanges entre le député communiste et son collègue socialiste Bruno le Roux ne s'enveniment.
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