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Le FN ne gagne aucune région mais séduit de plus en plus d'électeurs

Le FN n'est pas parvenu à transformer l'essai ce dimanche après ses scores historiques du premier tour aux élections régionales. Le parti de Marine Le Pen n'a remporté aucune région mais il a dépassé d'au moins 200.000 voix son record historique du premier tour de la présidentielle de 2012.

franceinfo

Radio France

Publié le 13/12/2015 21:02 Mis à jour le 13/12/2015 22:28

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(Marine Le Pen a estimé que la "montée" du FN était "inexorable" © REUTERS/Yves Herman)

Au soir du premier tour, le Front national était estampillé "premier parti de France" , après avoir réuni près de 28% des voix au niveau national. Une semaine plus tard, force est de constater que la tendance est différente : le parti de Marine Le Pen n'a décroché aucune région.

Le Front national n'a pas réussi à remporter ses duels dans le Nord, où Marine Le Pen était opposée à Xavier Bertrand (Les Républicains), et en Provence-Alpes-Côte d'Azur, où Marion Maréchal-Le Pen affrontait Christian Estrosi. Même chose en triangulaire, dans le Grand Est pour Florian Philippot en Bourgogne-Franche-Comté pour Sophie Montel.

"Rien ne pourra nous arrêter", assure Marine Le Pen

La présidente du FN, Marine Le Pen, a toutefois estimé que la "montée" du FN était "inexorable" et a averti : "Rien ne pourra nous arrêter."

Marine Le Pen, battue en Nord Pas-de-Calais Picardie, s'en prend aux "palais dorés de la République" https://t.co/owZPkKcosV
— France Info (@franceinfo) December 13, 2015

Selon une totalisation nationale (encore provisoire dimanche soir), le FN a obtenu plus de 6,6 millions de voix au second tour des régionales, soit mieux que les 6,4 millions de voix qu'avait obtenues Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle de 2012.

Les responsables de droite comme de gauche se sont activés toute la semaine pour mobiliser les quelque 50% d'électeurs qui avaient boudé les urnes au premier tour des régionales. Appel visiblement entendu, puisque la participation a connu une progression spectaculaire ce dimanche, d'environ 9 points par rapport à la semaine dernière. Un sursaut salué dans la soirée par le Premier ministre Manuel Valls, qui s'est toutefois refusé à tout "triomphalisme" : "Le danger de l'extrême droite n'est pas écarté" , a-t-il déclaré.

La gauche avait appelé à voter pour la droite dans trois régions où le Front national était en mesure de l'emporter.