Le Front national lance sa campagne vantant la jeunesse et la diversité de ses candidats
Le Front national a lancé jeudi 24 mai sa campagne des législatives en présentant ses 571 candidats. Principal objectif pour le parti de Marine Le Pen : faire entrer au moins un député à l'Assemblée nationale, après 25 ans d'absence.
Mises à part les exceptions Yann Piat (1988) et Jean-Marie Le Chevallier (1997), le Front national attend ça depuis 25 ans : faire entrer un ou plusieurs députés à l'Assemblée nationale. Cette année sera-t-elle la bonne ?
Les cadres du parti veulent y croire. Fort du score de Marine Le Pen à l'élection présidentielle (17,9 % des voix), le FN espère "confirmer la vague".
Faire entrer un député, "un succès"
C'est en tout cas avec cette ambition que le "Rassemblement bleu Marine" a présenté ses 571 candidats jeudi 24 mai au siège du FN à Nanterre, lors d'une conférence de presse.
"Notre objectif, c'est le plus possible" de députés, alors que "l'objectif de l'UMP et du PS, c'est qu'on en ait zéro", a déclaré Florian Philippot, porte-parole du Rassemblement bleu marine pour les législatives.
"Nous partons de zéro. Faire rentrer un député serait déjà un succès", a-t-il estimé.
Entre 1986 et 1988, le FN avait eu 35 députés élus au scrutin proportionnel.
Parité et jeunesse
Steeve Briois, directeur de campagne des législatives et secrétaire général du FN a détaillé le profil des candidats, dont la moitié sont des "nouveaux" qui ne sont "pas des professionnels de la politique".
Un renouvellement que M. Philippot ne voit pas comme risqué mais comme "une occasion de se former".
M. Briois a aussi souligné une moyenne d'âge des candidats de 51 ans. Le plus jeune d'entre eux, Gianni Meli, qui se présente dans la 7ème circonscription du Nord, a 19 ans.
Autre argument affiché : la parité, respectée avec 281 femmes candidates, "choisies pour leurs qualités et non par défaut, ni pour remplir des trous".
Des candidats "d'horizons divers"
Enfin le secrétaire général du FN a insisté sur la volonté d'"ouverture" du parti, "premier pas vers un rassemblement de tous les patriotes".
Parmi ces candidats "d'horizons divers", ceux du microparti SIEL, allié au FN pour ces élections.
Mais aussi des transfuges du Nouveau centre et de l'UMP dans l'Essone, le Pas-de-Calais, la Loire-Atlantique, les Vosges, ou même d'ex-chevènementistes et une ancienne de Chasse, pêche, nature et traditions.
M. Briois veut souligner que la plupart des candidats sont "enracinés" dans leurs circonscriptions. Même s'il faut rappeler que plusieurs parachutages ont eu lieu, notamment celui de Marion Maréchal-Le Pen, la nièce de Mme Le Pen.
"La guerre des chefs" à l'UMP, une aubaine ?
Le parti qui veut "mettre la France et les Français à l'abri de la crise" et leur offrir "une protection économique, sociale et physique" se présente comme la seule alternative d'opposition.
M. Birois a ainsi mis en avant les dissensions au sein de l'UMP, qui "n'est plus en mesure de s'opposer au PS omnipotent".
"L'UMP, qui est en voie d'implosion, fait face à l'échec historique de son leader naturel, et aux guerres intestines que se livrent les prétendants au trône" a déclaré le secrétaire général du FN.
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