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Le gouvernement débloque 100 millions d'euros pour atteindre le très haut débit dans toute la France d'ici 2022

Cette nouvelle enveloppe doit permettre de financer un chèque de 150 euros destiné à près d'1,5 million de ménages, les plus isolés géographiquement.

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre Edouard Philippe lors d'une conférence de presse, le 14 décembre 2017 à Cahors (Lot). (PASCAL PAVANI / AFP)

Le gouvernement va débloquer 100 millions d'euros pour améliorer la couverture internet en France, a annoncé le Premier ministre Edouard Philippe, jeudi 14 décembre. Cette nouvelle enveloppe financera un chèque de 150 euros destiné à près d'1,5 million de ménages – les plus isolés géographiquement – pour qu'ils puissent se payer des technologies de très haut débit autre que la fibre optique (boucles radio, satellite, 4G fixe...).

Le plan gouvernemental prévoit que tous les Français aient accès à au moins un "bon haut débit" internet (8 Mo par seconde, soit un film téléchargé en une heure) d'ici 2020 et un très haut débit en 2022 (30 Mo par seconde). Actuellement, environ 15% des foyers français n'ont pas accès à un débit d'au moins 8 Mo.

Treize millions de foyers en zone rurale

En dehors des foyers en zone très isolée, 33 millions de ménages doivent eux avoir accès progressivement d'ici 2022 à la fibre optique (100 Mo par seconde), selon le projet de l'exécutif. Pour l'instant, 10 millions de foyers sont éligibles. Pour les 19 millions de foyers en zone urbaine ou périurbaine, les plus faciles à raccorder, les opérateurs privés (Orange, SFR, Bouygues, Free...) s'activent pour qu'ils soient éligibles à la fibre d'ici 2020.

Pour les 13 millions de foyers en zone rurale, l'exécutif compte sur deux leviers d'action. D'abord, les opérateurs privés, via des "appels à manifestations d'engagements locaux", avec peu ou pas de subvention publique. Ces appels doivent être lancés en janvier et bouclés en juillet, selon le gouvernement. Le second volet, pour 9 millions de foyers, passe par les réseaux dits "d'initiative publique". Face à la frilosité des opérateurs privés, de nombreuses collectivités locales ont en effet lancé elles-mêmes ces projets, financés à environ 50% par des fonds publics.

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