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Le grand emprunt ne sera pas financé par les particuliers

Contrairement à ce qui avait été dit, les particuliers seront finalement laissés de côté - du moins, si l'on en croit les dires de Michel Rocard, co-président de la commission chargée de réfléchir à l'utilisation de l'argent. _ Au final, 35 milliards d'euros devraient ainsi être empruntés - dont près de la moitié pour l'enseignement et la recherche.
Article rédigé par franceinfo
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Que reste-t-il du grand emprunt ? Il n'est pas encore lancé qu'il a déjà du plomb dans l'aile. Ce sont au final 35 milliards d'euros qui devraient être empruntés, et non 100 comme évoqué précédemment. C'est la crise...
_ Est-ce pour cette raison que, finalement, les particuliers seront laissé tranquilles ? Le grand emprunt sera finalement souscrit exclusivement auprès des marchés. Précisions signées du coprésident de la commission, Michel Rocard, dans un entretien au quotidien Direct matin.

Sur les 35 milliards, 20 à 22 milliards d'euros devraient donc être levés
sur les marchés - le gouvernement a déjà annoncé qu'il affecterait à cet
emprunt les 13,4 milliards d'euros remboursés par les banques aidées par l'Etat
au moment de la crise.
_ “Pour lever auprès des particuliers, il faudrait les allécher (avec un taux d'intérêt supérieur, ndlr), ce qui coûte plus cher. Ça ne vaut pas le coup”.

A quoi servira cet emprunt ? La commission doit remettre son rapport au président de la République demain. Mais Michel Rocard en dévoile déjà les grands axes. 16 milliards seront alloués à l'enseignement et à la recherche. Le grand emprunt, dit-il, “va permettre la poursuite des recherches dans les sciences du vivant, les énergies nouvelles, la mobilité du futur, dont l'aéronautique”.

En revanche, le financement des infrastructures a été rejeté. “Le Président nous a demandé de réfléchir au long terme pour redonner un rayonnement à la recherche française. Nous avons considéré que les lignes TGV, les autoroutes, le canal Seine-Nord, les ponts ou le chemin de fer entre Lyon et Turin ne représentent pas assez d'innovations pour répondre à l'exigence demandée.”

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