Le Grand Paris aura-t-il la peau de l'Epadesa à la Défense ?
Sept élus socialistes souhaitent que cet établissement d'Etat soit dissout dans le futur Grand Paris, au nom de la décentralisation.
Jean Sarkozy avait brigué sa présidence, en 2009, avant de renoncer. L'organisme pourrait à présent disparaître. L'Etablissement public d'aménagement de la Défense Seine Arche (Epadesa) est menacé par un amendement que sept députés socialistes présenteront vendredi 18 juillet, selon Le Journal du dimanche. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'examen du projet de loi entérinant la création d’une métropole du Grand Paris, en discussion à l’Assemblée nationale.
Cet organisme, qui gère des milliards d’investissement dans le quartier d'affaires situé à l'ouest de Paris, a remplacé l’Epad (Etablissement public pour l’aménagement de la Défense) en 2010. Le conseil d’administration de l'Epadesa est actuellement présidé par Joëlle Ceccaldi-Raynaud, la maire UMP de Puteaux (Hauts-de-Seine). "Et Jean Sarkozy en est l’un des administrateurs", rappelle le JDD.
Le Grand Paris prévu pour 2015
"Je ne vois pas au nom de quoi l'Epadesa, établissement public d’Etat, devrait garder la main sur la Défense, alors qu’on est en train de décentraliser", explique à l'hebdomadaire Alexis Bachelay, élu PS des Hauts-de-Seine. L'amendement sera soutenu par Julie Sommaruga, Sébastien Pietrasanta, Jean-Marc Germain (députés des Hauts-de-Seine), Jean-Marie Le Guen et Christophe Caresche (députés de Paris) et Carlos Da Silva (député de l'Essonne).
Les mots de ces élus socialistes sont très clairs, il s'agit simplement de "dissoudre l'Epadesa" et de "mettre fin à son existence". Selon ces élus, la mission originelle "d’aménageur de cet établissement public telle qu’elle avait été envisagée en 1958 n’a plus lieu d’être", puisqu'on ne construit presque plus, à la Défense. La création de la métropole du Grand Paris, projet lancé sous l'ère Sarkozy et repris son compte par le nouvel exécutif, est prévue à l'horizon 2015.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.