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Le maire UMP du Raincy, Eric Raoult, accusé de harcèlement sexuel

"Le Figaro" révèle des messages suggestifs envoyés par l'ancien ministre à une de ses collaboratrices, qui a porté plainte. L'élu se dit victime d'un "coup bas".

Article rédigé par franceinfo
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Le maire UMP du Raincy, Eric Raoult, le 7 février 2013, au tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis). (REVELLI-BEAUMONT/SIPA)

"Vous êtes très désirable et vous le savez." Ce message, comme des milliers d'autres de même nature, aurait été envoyé, entre octobre 2011 et juin 2012, par le maire UMP du Raincy (Seine-Saint-Denis) à l'une de ses collaboratrices, qui a porté plainte pour harcèlement moral et sexuel. Le Figaro, qui révèle l'affaire, indique qu'une enquête préliminaire est en cours concernant Eric Raoult.

La victime présumée est Agnès Desmaret, l'ancienne directrice du centre communal d'action sociale du Raincy, qui était alors en attente de titularisation. Pour appuyer ses accusations, la femme de 33 ans a fait authentifier par huissier "plusieurs centaines" de messages. "Je veux vivre pour vous. Vous êtes trop belle et intelligente", peut-on lire dans l'un, tandis qu'un autre, plus ancien, se révèle plus direct : "Tes seins sont notés triple A".

"Chassée de son poste"

Agnès Desmaret affirme par ailleurs que ses refus répétés aux avances du maire, notamment lors d'un déplacement au Maroc, lui ont valu son poste. Elle "jure avoir été chassée de son poste et (...) suspendue de la mairie en juillet 2012", rapporte Le Figaro.

"J'ai eu un litige salarial avec Agnès Desmaret, mais absolument pas un litige sexuel, se défend Eric Raoult, interrogé par le quotidien. Je n'ai eu aucune relation particulière ou ambiguë avec elle." En pleine campagne des municipales, l'édile parle d'"un coup bas", et évoque une opération de déstabilisation de la part de l'avocate d'Agnès Desmaret.

L'ex-ministre UMP a été relaxé, en février 2013, dans une affaire de violences conjugales, après une plainte déposée puis retirée par son ancienne épouse. Les faits portaient sur une période allant de décembre 2011 à octobre 2012. Le parquet avait requis une peine de trois mois de prison avec sursis.

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