L'ex-ministre UMP Eric Raoult relaxé dans son procès pour violences conjugales
"Même si je suis taillé comme une brute, je ne suis pas une brute", a réagi, avec un grand sourire, l'ancien ministre de la Ville (1995-1997).
Le tribunal correctionnel de Bobigny a relaxé, jeudi 21 février, l'ancien ministre Eric Raoult. Le maire UMP du Raincy (Seine-Saint-Denis) était poursuivi pour "violences sur conjoint" et "menaces ou actes d'intimidation" sur sa femme, dont il est séparé. Il était accusé d'avoir giflé, bousculé et insulté à plusieurs reprises son épouse, Corinne Raoult, entre décembre 2011 et octobre 2012.
"Même si je suis taillé comme une brute, je ne suis pas une brute", a réagi, avec un grand sourire, l'ancien ministre de la Ville à l'annonce de la décision du tribunal. Le parquet avait réclamé, le 7 février, une peine "à valeur d'avertissement" de trois mois de prison avec sursis à l'encontre de l'élu, estimant disposer d'"éléments probants" sur sa culpabilité.
Son épouse a minimisé ses accusations
Lors de l'audience, le maire du Raincy avait nié toute violence physique sur sa femme. "Je n'ai jamais, jamais porté la main sur mon épouse", avait assuré l'élu de 57 ans. "Oui, il y a eu des insultes. Mais je ne l'ai pas frappée", avait-il ajouté, évoquant de simples "disputes".
A la barre, Corinne Raoult avait à la surprise générale minimisé les accusations portées contre son mari, revenant sur certaines déclarations faites durant l'enquête. Un changement d'attitude mis par le procureur sur le compte d'un sentiment de "culpabilité", lié notamment à "l'état de santé" de son mari. Ce dernier a été victime d'un accident vasculaire cérébral l'an passé et a été hospitalisé à plusieurs reprises ces derniers mois.
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