Le parti majoritaire a saisi la CNIL pour lui demander d'interdire la primaire du PS "non prévue par nos textes"
"Scandalisé par ce qui pourrait déboucher sur un véritable flicage des fonctionnaires territoriaux", il "a saisi" le président de la Commission nationale informatique et libertés, Alex Turk, sur la légalité de la primaire socialiste", indique dans un communiqué le délégué général aux fédérations de l'UMP, le député de l'Oise Edouard Courtial.
Pour le député de l'Oise, les modalités de ce vote "portent atteinte aux principes de respect de la vie privée mais également de neutralité et d'égal accès à la fonction publique et, par conséquent, à des fondements de notre démocratie".
"Cette élection particulière" ne peut "en aucun cas être assimilée aux scrutins qui régissent le fonctionnement normal de notre démocratie: non prévue par nos textes, elle n'opposera que des candidats issus du même parti. Par conséquent, l'Etat n'a pas à apporter un quelconque concours à son organisation", fait-il valoir dans son courrier.
"Nombre de fonctionnaires territoriaux m'ont ainsi alerté sur les risques de fichage qu'entraîneront de telles modalités de vote et sur les conséquences qu'elles pourront avoir directement sur leur situation personnelle et le déroulé de leur carrière", écrit encore Edouard Courtial.
"Les présidents des conseils régionaux et généraux et les maires appartenant au PS ou affichant une sensibilité proche de ce parti pourront en effet connaître l'orientation politique précise de leurs employés", estime-t-il. "L'objection selon laquelle les listes électorales seraient détruites à l'issue du scrutin ne constitue en aucun cas une garantie sérieuse et suffisante", ajoute le député.
"Je saisis votre commission en espérant qu'elle interdira l'organisation (..) de cette élection primaire", précise le responsable UMP.
Dans son communiqué, le parlementaire s'étonne également "du manque de réactions face aux risques de dérive qu'un tel projet comporte et s'indigne de l'hypocrisie des socialistes, toujours prompts à sanctuariser ce qui relève de la vie privée".
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