Le prix du "macho de l'année" est décerné à l'élu UMP Franck Keller
Le conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine s'était interrogé dans un tweet sur les "atouts utilisés" par Najat Vallaud-Belkacem pour accéder à l'Education nationale.
A deux jours de la Journée internationale des femmes, l'association féministe les Chiennes de garde a décerné vendredi 6 mars le prix du "macho de l'année" à Franck Keller, conseiller municipal UMP de Neuilly-sur-Seine, qui s'était interrogé dans un tweet sur les "atouts utilisés" par Najat Vallaud-Belkacem pour accéder à l'Education nationale.
"Quels atouts Najat Vallaud-Belkacem a utilisé pour convaincre Hollande de la nommer à un grand ministère ?" C'est ce message, posté en août 2014 après le passage de l'étoile montante du gouvernement du ministère des Droits des femmes à celui de l'Education nationale, qui vaut à Franck Keller d'être le lauréat du "macho de l'année".
Le lauréat évoque, dans un communiqué, "un tweet maladroit" et se dit "consterné" par ce "prix décerné de manière aussi caricaturale" et qui "est donc grotesque". Contacté par francetv info en août, l'élu s'était défendu de tout sexisme et avait alors évoqué des "amalgames".
"Au nom de la justice du plumard !"
"Jamais de ma vie je n'ai attaqué le droit et les libertés des femmes", se défend dans son dernier communiqué l'élu de Neuilly. "Bien au contraire, je combats activement pour les défendre à chaque occasion qui m'est présentée", assure-t-il.
Il est consternant que @leschiennesdegarde remettent des prix sans se renseigner au préalable... #Machoman http://t.co/yA2stwV8gZ
— Franck Keller (@keller_franck) 6 Mars 2015
Les féministes ont également désigné deux dauphins. Philippe Vitel, député UMP du Var, avait déclaré en avril 2014 à propos de Valérie Trierweiller, l'ancienne compagne de François Hollande : "Et Valérie, elle n'a pas droit à un ministère comme Ségolène ? Au nom de la justice du plumard !". Quant à l'humoriste Willy Rovelli il reçoit aussi les "honneurs" pour des propos de janvier 2014 sur twitter : "Demain si j'entends 'non, désolée on n'a plus votre taille' je viole la vendeuse. #soldes2014".
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