Le secrétaire général de l'Elysée a affirmé dimanche qu'un changement de Premier ministre "n'était pas décidé"
"Je suis incapable de vous répondre et je pense que le président de la République serait aujourd'hui incapable de vous répondre" a-t-il déclaré sur Europe 1, interrogé sur le remaniement annoncé.
A la question de savoir si François Fillon pourrait être reconduit à ses fonctions, M. Guéant a répondu: "ça pourrait être, oui bien sûr".
"Le Premier ministre et le président de la République s'entendent très bien", a souligné l'homme de confiance du chef de l'Etat concédant toutefois que le M. Fillon avait récemment "fait entendre quelques nuances" avec Nicolas Sarkozy. Mais, selon lui, "ce qui compte ce sont les actes, ce ne sont pas les états d'âme supposés". "Quand François Fillon a quelque chose à dire il le dit et la décision est prise. Elle est d'ailleurs dans 99% des cas absolument consensuelle entre le président et le Premier ministre et puis François Fillon met en oeuvre loyalement la décision qui a été prise", a assuré M. Guéant.
Maintient du cap sur les retraites et la sécurité
Concernant les retraites, M. Guéant a prévenu que "le fond de la réforme ne (pouvait) pas changer". Mais il a confirmé que le gouvernement ferait "des propositions supplémentaires", "la semaine prochaine", concernant la pénibilité, les carrières longues et les polypensionnés.
Sur le volet sécuritaire, le secrétaire a indiqué que l'arbitrage sur l'extension des motifs de déchéance de la nationalité devrait s'en tenir aux propositions de Nicolas Sarkozy. "La tendance, c'est de mettre en oeuvre les propositions du président" a-t-il déclaré.
Fin juillet à Grenoble, le chef de l'Etat avait annoncé son intention d'étendre aux délinquants d'origine étrangère coupables d'attaques sur des membres de forces de l'ordre, la déchéance de la nationalité française, qui est actuellement limitée aux auteurs d'actes de terrorisme. Mais par la suite, Brice Hortefeux avait indiqué vouloir ajouter à la liste des délits comme la "polygamie de fait" ou l'excision forcée, des situations difficiles à qualifier et susceptibles de contrevenir à la jurisprudence du Conseil constitutionnel.
Sarkozy, pas un "président des riches"
Interrogé sur l'attitude du Président, Claude Guéant a soutenu que Nicolas Sarkozy n'était "absolument pas un président des riches", concédant toutefois que des "images du début du quinquennat" ont pu "accréditer cette thèse". Il le sait lui-même et il en convient", a déclaré M. Guéant.
L'expression "président des riches" a récemment été popularisée par les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot qui ont ainsi intitulé leur dernier ouvrage.
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