Le site Internet du Front national fait peau neuve
Présidentielle oblige, le Front national innove. Lancé lundi, son nouveau site, plus moderne et plus fluide, diffusera la "bonne parole" du parti. Sa candidate, Marine Le Pen, aura, elle, un site spécifique. Lancement prévu dans quinze jours.
D'entrée de jeu, le ton est donné. "Retrouvez Marine Le Pen et le Front national sur les réseaux sociaux", mentionne l'une des quatre fenêtres tournantes de la Home page (une du site) avec un accès direct à Facebook, Twitter, Flickr et flux RSS.
Au-delà du traditionnel code couleur rouge-bleu qui perdure, la navigation est facilitée par un slider qui pointe vers neuf onglets notamment le projet, l'agenda et les contacts.
"L'objectif est d'assurer une meilleure réactivité", explique Christophe Szczurek, assistant de David Rachline, secrétaire national à la communication numérique."Un site a une durée de vie de trois à quatre ans", explique M. Szczurek, "le nôtre avait déjà quatre ans", ajoute le jeune homme.
Rajeunir son audience
Or en période électoral, et alors que Mme Le Pen œuvre à moderniser et rajeunir son audience, pas question de se couper de l'électorat le plus jeune, féru de web.
Après trois mois de travail en interne, le site est désormais accessible sur www.frontnational.com et précède un second prévu pour mi-novembre et entièrement consacré à la campagne de la candidate.
"Notre objectif est d'optimiser la manière dont est reprise la bonne parole", explicite-t-on au siège du parti. Et en matière de bonne parole, le Front national entend bien faire valoir son programme économique, un thème particulièrement développé par le FN depuis que Mme le Pen en a pris les commandes.
Haro sur l'euro
"La crise de la dette dans la zone euro inquiète légitimement les Français", affirme le FN dans une fiche pédagogique.
Et de proposer 7 mesures immédiates pour faire 30 milliards d'euros d'économie par an". Dans l'ordre : suppression de l'aide médicale d'Etat (588 millions d'euros), de la niche fiscale dite "Copé" (3,5 milliards), de la contribution française au budget de l'Union européenne (7 milliards), baisse de 2% des dotations de l'Etat aux conseils généraux et régionaux (550 millions), réduction par 4 de la fraude sociale (15 milliards) et par 5 de "l'asile" (300 millions), réduction par 5 du coût de "l'inutile politique de la ville" (3,2 milliards).
A ce pactole, "il faut ajouter la fin des plans de renflouement à répétition des pays victimes de l'euro", indique encore le parti qui "représentent déjà 60 milliards d'euros de dette française supplémentaire".
Sur les estrades ou via le net, la réforme du système économique "pour sortir la France de la crise et renouer avec la croissance et l'emploi" sera l'un des piliers de la campagne de Mme Le Pen.
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