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Législatives : François Bayrou, assiégé par des candidatures UMP et PS dans sa circonscription

François Bayrou est esseulé. Lâché par certains centristes pour avoir voté François Hollande au deuxième tour de la présidentielle, le président du Modem devrait faire face à des candidatures UMP et PS dans sa circonscription.
Article rédigé par Sébastien Tronche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
François Bayrou aura la tâche ardue pour les législatives. (PIERRE ANDRIEU / AFP)

François Bayrou est esseulé. Lâché par certains centristes pour avoir voté François Hollande au deuxième tour de la présidentielle, le président du Modem devrait faire face à des candidatures UMP et PS dans sa circonscription.

François Bayrou n'aura pas de boulevard aux législatives dans la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Ni faveur de la droite, ni récompense de la gauche dans une circonscription où François Hollande a dépassé les 57% au second tour et où François Bayrou a fait dix points de moins qu'il y a cinq ans au premier tour. Un vrai isolement.

Nihous, la revanche de l'UMP

Si l'UMP avait décidé de le ménager avant l'élection présidentielle, le parti de Jean-François Copé aurait, selon le Figaro, choisi d'investir Frédéric Nihous, président de Chasse pêche nature et tradition, et rallié à Nicolas Sarkozy avant le 22 avril. Une piste démentie dans l'après-midi par l'intéressé. L'UMP a décidé finalement d'investir un militant local, Eric Saubatte, selon Le Monde.

Une décision personnelle saluée par les dirigeants socialistes qui, dès lundi 7 mai, plaidaient pour ménager le candidat centriste chez lui, à Pau. Marisol Touraine avait ainsi émis l'hypothèse que le PS ne présente finalement aucun candidat dans cette circonscription. "Il me paraît normal que M. Bayrou puisse ne pas être pénalisé pour le soutien à François Hollande", a-t-elle justifié.

Aubry : "Il n'y a pas de service rendu"

Une idée appuyée par Laurent Fabius, lundi soir dans l'émission Mots Croisés, puis par Pierre Moscovici, directeur de campagne du candidat socialiste ou encore Ségolène Royal.

Mais Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, a, elle, défendu mercredi 9 mai la candidate socialiste originellement investie, Nathalie Chabanne.

"Nous avons notre candidate aux législatives au premier tour, bien évidemment", a déclaré Mme Aubry à l'issue du dernier conseil politique des membres du QG de campagne, avenue de Ségur à Paris (VIIe). "Il n'y a pas de service rendu, on ne fonctionne pas comme ça dans la République", a ajouté la maire de Lille.

En 2007, le désistement de l'UMP

La candidate elle-même a déclaré qu'elle ne renoncerait pas à son objectif de briguer la députation. "Je suis et je reste la candidate investie par le Parti socialiste", a affirmé Mme Chabanne qui estime qu'il s'agit de "prises de positions individuelles" dont elle "prend acte".

En 2007, le centriste était arrivé en tête dès le premier tour des élections législatives (37%) devançant le candidat de l'UMP, Jean-Pierre Marine (26%) et celui du PS, Marie-Pierre Cabanne (23%). Au second tour, le candidat de droite s'était désisté pour celui du Modem et François Bayrou l'avait largement emporté avec plus de 61% des suffrages exprimés.

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