Marine Le Pen n'est "pas fermée" à une "entente" au "cas par cas" avec des candidats UMP
Même si la présidente du FN exclut "tout accord entre partis" avec l'UMP, elle promet de regarder "au cas par cas, notamment la sincérité du candidat UMP".
Marine Le Pen adresse un "non, mais..." aux candidats UMP pour les législatives. La présidente du FN exclut "tout accord entre partis" avec l'UMP mais explique qu'elle n'est "pas fermée" à une "entente" et à des "discussions","au cas par cas", avec des candidats UMP aux prochaines législatives, dans un entretien à paraître jeudi 10 mai dans le magazine Valeurs actuelles.
"Nous regarderons au cas par cas, notamment la sincérité du candidat UMP qui nous proposerait une telle entente. Je ne suis pas fermée, a priori, à ce type de discussions", déclare Marine Le Pen, lorsqu'on lui demande si elle pourrait appeler à voter pour un candidat UMP contre la gauche, au cas où ce dernier appellerait à voter FN contre la gauche dans d'autres circonscriptions. "Je pense, d'abord, que tout élu UMP qui appellerait à voter pour nous serait immédiatement exclu. J'estime impossible, ensuite, tout accord entre partis: pour M. [Jean-François] Copé mieux vaut un député communiste qu'un député FN !", déclare aussi la présidente du FN, qui a voté blanc au second tour de la présidentielle.
"Idem pour la Droite populaire [aile droite de l'UMP], qui a été créée, de son propre aveu, pour être une 'digue' contre le FN et non un 'pont' en sa direction", poursuit la dirigeante du parti d'extrême droite. "Si discussions il doit y avoir, c'est à la base (...) Nous sommes prêts à accueillir et à encourager toutes les bonnes volontés, d'où qu'elles viennent", ajoute-t-elle. Et Marine Le Pen en appelle "aux élus et électeurs de droite sincère, qui ont voté Nicolas Sarkozy tout en se reconnaissant dans nos idées et qui en ont assez de la machine à perdre qu'est devenue l'UMP : c'est le moment de construire, ensemble, le grand rassemblement que mérite la seule cause qui nous anime: l'amour de la France. Cette main tendue vaut aussi, évidemment, pour les patriotes de gauche".
Pas de "liste noire" de candidats UMP
Par ailleurs, Marine Le Pen, conteste mercredi l'existence d'une "liste noire" de candidats UMP "à faire battre à tout prix" lors des législatives, une expression utilisée la veille par le député européen du FN, Bruno Gollnisch. "Je déteste cette expression. Nous n'avons pas effectué de liste et encore moins de liste noire de candidats UMP à faire battre à tout prix", précise Marine Le Pen, ajoutant que Bruno Gollnisch lui-même, qu'elle a "eu au téléphone, [conteste] cette formulation".
Néanmoins, s'"il n'y a pas de liste noire", "les électeurs" frontistes "se souviendront probablement de manière spontanée des candidats UMP qui se seront exprimés de manière violente à notre égard, y compris en appelant à voter socialiste", explique la leader frontiste. Mardi, lors d'une conférence de presse à Hyères (Var), où il est candidat aux législatives, Bruno Gollnisch avait confirmé l'existence d'une "liste noire de personnalités qui ont déclaré explicitement qu'elles préféraient un candidat socialo-communiste au Front national", en cas de duels FN-gauche dans les seconds tours.
Plus de détails en images sur cette "liste noire".
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