Législatives : quel sort pour les barons de la droite ?
FRANCE - Ex-ministres, figures nationales ou ténors de l'ancienne majorité, ils veulent une place dans l'hémicycle. Qui peut déjà préparer sa rentrée parlementaire ?
Les trois quarts de l'ancien gouvernement, quelques conseillers médiatiques et nombre de figures nationales de l'UMP tentent de conquérir ou de conserver un siège de député. Avec plus ou moins de succès à l'issue du premier tour des législatives, dimanche 10 juin.
• Ils sont en ballottage favorable
L'ancien Premier ministre François Fillon se retrouve en ballottage favorable dans la 2e circonscription de Paris, avec 48,62% des voix face à son rival socialiste, le généticien Axel Kahn, qui obtient 33,88% des voix.
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, peut aborder le second tour avec sérénité. Il a obtenu 45,14% à Meaux (Seine-et-Marne), loin devant l'écologiste soutenue par le PS Caroline Pinet (28,98%). Autre motif de satisfaction pour le député sortant : la n° 2 du FN, Marie-Christine Arnautu (15,9%), est éliminée.
A Longjumeau (Essonne), Nathalie Kosciusko-Morizet obtient 38,88% des voix, devant le socialiste Olivier Thomas (36,69%). Le second tour pourrait toutefois être relativement serré.
L'ex-ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, est arrivé en tête à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) avec 30,41% des voix, suivi de près par le dissident UMP Thierry Solère (26,89%). Les deux rivaux de droite retrouveront au deuxième tour la candidate socialiste Martine Even (22,14%).
L'ancien ministre du Travail, Xavier Bertrand (38,89%), évite la triangulaire dans l'Aisne. Il sera dimanche prochain en ballottage plutôt favorable face à la candidate PS Anne Ferreira 35,47%.
En Haute-Loire, Laurent Wauquiez (49,74%) manque d'un cheveu sa réélection au premier tour. L'ancien ministre UMP de l'Enseignement supérieur aborde en très bonne position le second, contre le PS Guy Vocanson.
L'ancien ministre de l'Economie François Baroin est en ballottage favorable dans l'Aube, avec 41,42% mais il devra affronter un second tour, contrairement à 2007. Il sera opposé à la socialiste Lorette Joly (28,79%). Le Front national, éliminé malgré ses 17,79%, jouera les arbitres. Même cas de figure pour Luc Chatel, dans la Haute-Marne. Elu au 1er tour en 2007, l'ancien ministre de l'Education obtient cette année 45,76% et devra affronter la candidate écologiste Patricia Andriot (31,99%).
A Valenciennes (Nord), Jean-Louis Borloo (Parti radical) tire son épingle du jeu avec 42,99%. Une confortable avance sur son adversaire du second tour, Fabien Thiémé (Front de gauche), qui obtient 24,33%. L'écologiste Sandrine Rousseau, qui était soutenue par le PS, est éliminée.
Dans son fief de l'Eure, le patron du Nouveau Centre, Hervé Morin, abordera le second tour en confiance. Il a obtenu 38,4% des suffrages, contre 25,28% à sa rivale socialiste Mélanie Mammeri. Dans le même département, l'ancien ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, arrive largement en tête (41,35%). Il affrontera le radical de gauche Michel Champredon au second tour (31,50%).
L'ancien ministre du Budget, Eric Woerth (40,17%) devance largement le candidat EELV soutenu par le PS, Patrick Canon (27,24%). Malgré ses 20,77%, le Front national ne peut se maintenir.
Dans les Yvelines, l'ex-ministre à l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse est arrivée en tête avec 46,30% des voix.
• Ils sont en difficulté
Situation délicate, en revanche, pour la députée UMP Valérie Rosso-Debord dans la 2e circonscription de Meurthe-et-Moselle. Avec 33,57% des voix, elle pointe six points derrière le PS Hervé Feron (39,51%). Le second tour sera difficile également pour Guillaume Peltier à Tours, où il n'a obtenu que 28,65%, loin derrière le socialiste Jean-Patrick Gille (41,69%).
De son côté, Nadine Morano (34,33%) évite la triangulaire, mais l'ancienne ministre UMP chargée de l'Apprentissage n'arrive qu'en deuxième position, derrière le socialiste Dominique Potier (39,29%) dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle.
Dans une moindre mesure, l'ancienne ministre Michèle Alliot-Marie devra batailler pour conserver son siège. Elle obtient 35,37% contre 31,55% à sa rivale socialiste Sylviane Alaux.
Tringulaire ou pas triangulaire ? Le sort d'Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, est entre les mains d'un dissident UMP, Olivier Delaporte, arrivé 3e dans la 3e circonscription des Yvelines. Le proche de Sarkozy a totalisé 28,12% des voix, devant la candidate socialiste Fabienne Gelgon-Bilbault (25,76%) et le dissident (23,01%).
Georges Tron va avoir du mal à séduire au-delà de son propre camp. Le député sortant accusé d'agression sexuel a réuni 27,10% des suffrages dans l'Essonne. Devant la candidate FN (14,09%) qui ne passe pas au second tour, mais derrière Thierry Mandon du PS (39,57%).
• Ils sont battus
En Guadeloupe, l'ancienne ministre de l'Outre-Mer, Marie-Luce Penchard, a été sèchement battue, dès le premier tour, par son successeur au ministère, le socialiste Victorin Lurel (67,23%).
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