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Les candidats font leur profession de foi dans l'hebdomadaire chrétien "Pèlerin"

A dix jours du premier tour de l'élection présidentielle, l'hebdomadaire chrétien "Pèlerin" a demandé aux six candidats en tête des sondages de définir les valeurs qui animent leur engagement politique. Un credo en forme de profession de foi.
Article rédigé par Natalia Gallois
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Couverture de l'hebdomaire "Pélerin" du jeudi 12 avril (Thomas Coex/AFP Photo)

A dix jours du premier tour de l'élection présidentielle, l'hebdomadaire chrétien "Pèlerin" a demandé aux six candidats en tête des sondages de définir les valeurs qui animent leur engagement politique. Un credo en forme de profession de foi.

Dans les pages de l'hebdomadaire chrétien, les six candidats en tête des sondages expriment les valeurs qui les animent. Une déclaration de foi destinée à éclairer le choix des Français, selon "Pèlerin".

Quel est le credo de chacun ? Tour d'horizon de leurs réponses, en commençant par les femmes.

Eva Joly : le bien commun

"Je suis d'abord une femme d'action qui se forge ses idées à partir de son expérience. Je suis devenue écologiste parce que cette idée synthétisait le combat de toute une vie : servir le bien commun. C'est ainsi que j'ai toujours refusé de me taire face aux injustices et aux inégalités."

"Progressivement, précise la candidat écologiste, j'ai compris que la justice ne se résumait pas au droit mais était un combat pour la dignité. Je n'ai pas peur de l'avenir car j'ai confiance dans l'humain".

Marine Le Pen : pas de prosélytisme

"Des convictions très fortes m'animent. Pour moi, la France a un message d'une modernité exceptionnelle à porter, mais si l'on méprise tout ce qu'elle a construit au cours des siècles, on ne peut plus rien bâtir."

"Je respecte toutes les religions et je considère que la foi est un trésor personnel, ajoute la candidat du Front national. Mais je n'accepte pas le prosélytisme. La fidélité à des valeurs centrales, c'est aussi mon engagement pour la famille. Je crois en la solidarité entre les générations."

Nicolas Sarkozy : la famille

"Nous devons affirmer la force de nos valeurs. Le président de la République doit en être le garant. Pour moi, ces valeurs sont le travail, l'autorité et la responsabilité."

"La famille est l'un des ciments de notre société, poursuit le président-candidat. Je ne prendrai jamais aucune mesure qui puisse l'affaiblir. La défense de nos valeurs n'est jamais un combat archaïque. Elles sont les guides de notre action, les repères que l'on transmet à la génération suivante. J'entends les préserver."

Jean-Luc Mélenchon : un oeil de pauvre

"Je crois en l'humanité universelle, une et indivisible, dans son osmose à l'écosystème et à l'univers qui la rend possible. Je crois à l'intérêt général humain et aux lumières de la raison et du coeur qui permettent d'éclairer en chacun les moyens de penser le bien commun."

"Regardons la vie avec un oeil de pauvre et nous saurons ce qu'il nous reste à faire, déclare le candidat du Front de gauche. La morale individuelle ne peut être 'profite et tais-toi'. Je crois que la France est une nation à nulle autre pareille dans la mesure où ce qui la rassemble, sa devise 'Liberté, Egalité, Fraternité', pourrait être le contrat politique de l'humanité elle-même."

François Bayrou : la solidarité

"La République, c'est pour moi l'idée que l'Etat a un devoir : être aux côtés de ceux qui n'ont rien. Notre peuple est le seul qui s'est pensé autour d'un tryptique de valeurs morales."

"Il faut faire de la solidarité une obsession publique, comme projet de société, assure le candidat démocrate-chrétien du MoDem. Il faut pour cela, et c'est mon projet, créer un ministère de l'égalité chargé de lutter contre les manquements à nos principes."

François Hollande : 1789, 1948 et 2008

"Trois textes fondent mon engagement : la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 et la Charte européenne des droits fondamentaux de 2008. France, Monde, Europe. XIXe sicècle, XXe et XXIe. J'inscris mon action dans ce long mouvement."

"Une valeur suppose de rester digne d'estime sur le double plan moral et intellectuel, dit le candidat socialiste. La première est l'exigence de vérité. Je crois aussi à l'idée de mérite. Ma troisième valeur, c'est la solidarité. Le rôle du président de la République est de conforter la cohésion sociale."

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