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Les écologistes veulent croire en leur chance malgré de nombreuses dissidences socialistes

La faible mobilisation au 1er tour des législatives s'est traduite, dimanche 10 juin en fin de journée au siège d'Europe écologie-Les Vert, par une atmosphère calme. Les écolos sont confiants, le taux de participation pourrait jouer en leur faveur.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Cécile Duflot a fait valoir que les négociations avec le PS faisaient l'objet d'un "travail de bonne qualité". (Built-in,TTL / citizenside.com)

La faible mobilisation au 1er tour des législatives s'est traduite, dimanche 10 juin en fin de journée au siège d'Europe écologie-Les Vert, par une atmosphère calme. Les écolos sont confiants, le taux de participation pourrait jouer en leur faveur.

En fin de journée dimanche, l'affluence était plutôt faible au siège d'Europe Ecologie-Les Verts à Paris pour la soirée électorale du premier tour des législatives. Les candidats écologistes seront surtout présents dans leur circonscription. Il faut dire que les élections législatives sont moins mobilisatrices que la présidentielle.

Le sénateur de l'Essonne, Jean-Vincent Placé, a fait son apparition, tandis que quelques militants sont arrivés pour les derniers préparatifs. Mais la plupart d'entre eux ne rejoindront le siège du parti qu'à la fermeture des bureaux de vote. Quant à la secrétaire nationale du parti, Cécile Duflot, elle devrait elle prendre la parole en duplex vers 21h 30.

"On aura nos 15 députés"

L'enjeu est pourtant de taille pour les écologistes. Ces derniers misent sur l'accord programmatique signé en novembre entre le Parti socialiste (PS) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) pour obtenir un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale.

Pour cela, ils ont besoin de remporter le scrutin dans au moins 15 circonscriptions. Un pari loin d'être gagné d'avance aux vues des nombreuses dissidences socialistes. Mais les écologistes ne se laissent pas démoraliser.

Olivier, militant à Paris, se veut confiant. "On aura nos 15 députés, lance-t-il, certain que la faible mobilisation jouera en faveur des écolos. L'électorat populaire des socialistes est moins mobilisé. Le nôtre est composé essentiellement de cadres : ils participent plus régulièrement aux votes."

De son côté, le sénateur de l'Essonne, Jean Vincent Placé, s'est dit "plutôt satisfait" du scrutin. "Le couple PS - EELV bénéficie de l'action gouvernementale, a-t-il estimé. Il va y avoir une dynamique de rassemblement au second tour qui nous permettra d'obtenir 18 à 20 députés à l'Assemblée nationale."

Vers une dynamique de rassemblement au second tour ?

D'après le dernier sondage Ipsos-Logica Consulting, publié vendredi pour France Télévisions, Radio France et le Monde, EELV ne recueille que 5% des intentions de vote, soit un total de 12 à 16 sièges.

Mais les écologistes misent, eux, sur un score légèrement plus élevé, se basant sur leur résultat aux élections européennes de 2009 (16,28% des voix) et régionales de 2010 (12,2% des votes) pour évaluer leur poids électoral. Yves Contassot, conseiller de Paris et ancien trésorier de la campagne d'Eva Joly à la présidentielle, estime que ce poids se situe entre les "5 à 7%".

Faible participation

Tout va dépendre donc de l'accord PS-EELV signé en novembre, qui réserve une soixantaine de circonscriptions aux écologistes dont une vingtaine réputés gagnables par la gauche.

Car selon un décompte effectué par nos confrères de Francetv info début juin, 32 des 66 circonscriptions réservées aux écologistes comptent un socialiste dissident. A chaque fois, ce sont des élus locaux, des militants mécontents et même des députés sortants qui bravent l'accord faisant fi des exclusions réalisées par le PS.

C'est le cas dans la 5e circonscription de l'Eure, la 3e de l'Orne, la 3e de la Sarthe, la 3e de la Haute-Garonne, ou encore la 2e de Saône-et-Loire. Les écologistes doivent aussi affronter deux dissidences en Alsace, deux en Basse-Normandie, quatre en Bretagne, trois en Île-de-France, une dans le Nord-Pas-de-Calais, trois dans la région Rhône-Alpes.

Une chose est sûre : les scores des candidats écologistes dépendra de la participation des électeurs au scrutin. A 17 heures, elle s'élevait à 48,31%, soit 0,97 points de moins qu'en 2007. Un score qui pourrait favoriser l'extrême droite, au détriment du PS.

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