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Les élections régionales sont "la dernière étape avant 2012", observe un président PS de région

"Elles vont constituer l'occasion pour les partis de vérifier leurs positions", ajoute l'élu. Et ainsi d'analyser les rapports de force avant le scrutin présidentiel...
Article rédigé par Laurent Ribadeau Dumas
France Télévisions
Publié
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L'entrée du Conseil régional d'Ile-de-France, détenu par la gauche et que la droite aimerait bien reconquérir... (AFP PHOTO / LIONEL BONAVENTURE)

"Elles vont constituer l'occasion pour les partis de vérifier leurs positions", ajoute l'élu. Et ainsi d'analyser les rapports de force avant le scrutin présidentiel...

En meeting le 4 février à Mérignac, le premier ministre, François Fillon, ne s'y est pas trompé: "Pour que l'enjeu régional de ces élections soit préservé, nous devons répondre à une opposition qui (...) ne craint pas de nationaliser sa critique", a-t-il dit.

Dès le 22 mars, lendemain du scrutin régional, "nous basculerons dans la campagne présidentielle avec la désignation des candidats", analyse le directeur du département opinion publique de l'IFOP, Frédéric Dabi. Dès le 22 mars, ou dès le 21 mars, 20 h, au moment de la clôture du scrutin...

Pour le PS, un bon score, équivalent ou meilleur à celui de 2004 où il avait remporté 20 des 22 régions métropolitaines, "marquerait son retour comme parti d'alternance crédible", estime le sondeur. Et ce à un moment où les enquêtes d'opinion semblent montrer une remontée des socialistes. Un bon score "permettrait" par ailleurs "à Martine Aubry [la première secrétaire du PS, NDLR] d'apparaître comme inévitable sur la scène politique". En clair de se positionner pour la candidature suprême (1)...

En revanche, pour l'UMP, juge Frédéric Dabi, "ne récupérer aucune région constituerait une nouvelle défaite dans une élection à deux tours. Cela fragiliserait Nicolas Sarkozy pour la fin de son mandat".

La patronne du PS, Martine Aubry, a déclaré plusieurs fois qu'elle rêvait, au soir du deuxième tour, "d'une carte des régions toute rose", rappelle-t-il. "Nous n'avons pas grand chose à perdre dans ces élections régionales", a répondu, à distance, le premier ministre François Fillon à la patronne du PS. En ajoutant: "Mais je pense que les électeurs vont réserver des surprises à Mme Aubry".

L'UMP et ses alliés (notamment le Nouveau centre) déploient les grands moyens, soulignant ainsi l'intérêt que la majorité parlementaire attache au scrutin régional: huit membres du gouvernement sont , huit autres sont en position éligible.

Quels résultats dans quels régions ?
Pour Frédéric Dabi, quatre régions sont symboliques : "Le Nord-Pas-de-Calais, traditionnellement ancré à gauche, pourrait voir une percée du Front national. La droite fera tout pour gagner le Languedoc-Roussillon, où la gauche s'est divisée avec l'affaire du président sortant Georges Frêche. En Alsace, détenue par la droite, Europe Ecologie peut devancer la gauche, permettant aux écologistes de regagner une région pour la première fois depuis 18 ans. L'Ile-de-France permettrait à l'UMP de sauver la face en cas de victoire".

Plusieurs autres régions ont une issue incertaine, la Basse-Normandie, le Centre ou la France-Comté.

C'est la dernière fois que les Français éliront leurs conseillers régionaux. Avec la réforme territoriale controversée du gouvernement, ils seront remplacés dès 2014 par des conseillers territoriaux, siégeant aussi au département. Pour cette occasion, le mandat des conseillers régionaux qui seront élus en mars ne
le seront que pour quatre ans. Jusqu'à présent ils l'étaient pour six années.

(1) Selon une , réalisée pour Marianne et rendue public jeudi 4 février, elle serait battue (48 % contre 52 %) par Nicolas Sarkozy au 2e tour d'une présidentielle. Alors que Dominique Strauss-Kahn battrait le chef de l'Etat sortant directeur général par 52 % des intentions de voix contre 49 %.

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